"Atroce, insoutenable": l'un des policiers attaqué à l'acide dans le Val-de-Marne raconte l'agression

TÉMOIGNAGE BFM Paris - Avec trois autres collègues fonctionnaires de police, Sébastien a été attaqué lundi soir par des individus sur le parking du commissariat de Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne. Les policiers ont reçu des bouteilles contenant un mélange d'acide et d'aluminium.

Quatre policiers rattachés au commissariat de Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne, ont été attaqués lundi soir par plusieurs individus. Deux bouteilles d'acides ont été lancées dans le poste de police, blessant les fonctionnaires qui ont dû être hospitalisés. Si leur état de santé n'inspire ce mercredi plus d'inquiétude, l'agression a choqué les policiers. L'un d'eux, prénéommé Sébastien, a accepté de témoigner au micro de BFM Paris et raconter cette attaque à l'acide.

"C'est atroce, on a envie de vomir, on est bloqué au niveau respiratoire. Ça nous a pris aux bronches, à la gorge, à la langue, au palais, des brûlures, des picotements, c'est assez insoutenable", explique le policier.

"Ça jouera certainement sur les interventions futures"

Bien qu'il se soit rapidement rétabli, le fonctionnaire de police confesse avoir été marqué par cette agression.

"On est aguerri, mais on reste humain et tout revient, comme le fait qu'on soit père de famille. Ça jouera certainement sur les interventions futures", déplore-t-il, ajoutant qu'après avoir été la cible des bouteilles d'acide, il n'a "quasiment pas dormi" et "fait des cauchemars".

Sébastien assure que malgré cette agression, il doit continuer. "Parce qu'il faut faire le job", déclare celui dont le commissariat a plusieurs fois été la cible d'attaques. L'année dernière, des bouteilles d'acide avaient déjà été jetées sur l'établissement.

Les individus soupçonnés d'avoir visés les policiers lundi soir n'ont toujours pas été interpellés. Une enquête a été ouverte pour violence en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme par destination.

Juliette Mitoyen