Assises: "Catwoman" voulait assassiner son mari avec le "Père Noël" et "JF COPE"

L'allégorie de la justice au tribunal de grande instance de Rennes (image d'illustration) - Damien Meyer-AFP
Laurence Vulsin, 48 ans, comparaît libre ce mardi devant les assises de Créteil pour avoir voulu tuer son mari, Christian Honoré, ex-conseiller municipal de Valenton, dans le Val-de-Marne, avec l'aide de deux complices présumés, jugés également.
Les faits remontent à 2011, rapporte Le Parisien. Selon l'accusée, rien ne va plus alors dans son couple. Une procédure de divorce est lancée. C'est là qu'elle envisage de faire assassiner son mari. Laurence Vulsin expliquera aux enquêteurs qu'elle n'avait alors plus toute sa tête et qu'elle prenait des médicaments.
Elle se prend les pieds dans les vélos des enfants
Elle fait appel à l'un de ses amis, Michel Gallière, ancien garde du corps au service de protection des hautes personnalités, pour lui trouver un tueur à gages. Dans son répertoire, il est enregistré sous le nom de code "JF COPE". Toujours selon elle, il l'aurait mise en contact avec un ex-agent de la DST, Jean-Noël Naturel, qui se serait fait appeler "Père Noël". Elle aurait remis à ce dernier une photo de son mari, son emploi du temps et plus de 5.000 euros lors d'une mise en scène rocambolesque.
Les discussions s'éternisent, Laurence Vulsin décide de passer elle-même à l'acte. Dans la nuit du 14 juin, c'est de noire vêtue, cagoule et casque sur la tête et gantée de latex qu'elle attend le retour de son mari, également assistant parlementaire au Sénat. Un équipement qui lui vaudra le surnom de "Catwoman". Mais rien ne se passe comme prévu. Revolver à la main, elle se prend les pieds dans les vélos des enfants, entreposés dans l'entrée. Puis panique et prend la fuite.
"Père Noël" voulait arnaquer l'accusée
Christian Honoré, qui a vu son agresseur entrer, appelle la police, qui retrouve rapidement Laurence Vulsin, cachée dans le jardin de leur maison de Saint-Maurice, en bordure du bois de Vincennes. Elle est placée en garde à vue et mise en examen pour "tentative d'assassinat et association de malfaiteurs".
L'accusée, qui risque la réclusion criminelle à perpétuité, assure que si elle n'a pas tiré sur son mari, c'est parce qu'elle ne se serait pas sentie capable "de tuer le père de ses enfants". Quant aux deux anciens policiers, ils réfutent les accusations. Au cours de l'instruction, "JF COPE" a expliqué avoir fait croire qu'il l'aiderait afin d'obtenir des faveurs sexuelles. "Père Noël" a fait valoir qu'il voulait simplement arnaquer l'accusée, selon Metronews. Le verdict est attendu pour la semaine prochaine.