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Police-Justice

Arrêté 22 ans après pour meurtres: les familles le connaissaient

Sarah et Saïda ont été tuées à Voreppe en 1991 et 1996.

Sarah et Saïda ont été tuées à Voreppe en 1991 et 1996. - -

Georges P. a été interpellé puis mis en examen ce jeudi, à Voreppe (Isère), pour le meurtre de deux fillettes en 1991 et 1996. Sa compagne, comme son voisinage, est sous le choc.

Confondu par son ADN. Georges P., 37 ans, a vu sa vie basculer ce jeudi. Arrêté puis placé en garde à vue, il a été mis en examen par un juge d'instruction de Grenoble (Isère) pour le meurtre de Sarah, 6 ans, et Saïda, 10 ans, en 1991 et 1996. "L'homme a globalement reconnu les faits", a indiqué Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble.

"Je n'arrive pas à y croire", témoigne Christelle, ce vendredi. Sa compagne, interrogée par Le Parisien, explique "avant de partir avec les gendarmes, Georges a embrassé notre fils. Et il m'a dit: 'Ne t'en fais pas, je n'ai rien à me reprocher'". Depuis, la jeune femme "n'arrête pas de pleurer" et s'interroge sur les accusations portées à l'encontre du père de son enfant. "Je ne le laisserai pas tomber", dit-elle, décrivant un homme "gentil, brave, avec le coeur sur la main". "Il n'a pas pu faire ça", affirme-t-elle.

Irresponsable?

Pour sa défense, Georges explique qu'il n'a "jamais eu l'intention de donner le mort, qu'il n'y a jamais eu aucune préméditation", indique son avocat, Me Emmanuel Decombard. Il pourrait plaider l'irresponsabilité, en raison de son handicap, la maladie de Steinert, une maladie rare provoquant dégénérescence musculaire et parfois retard mental.

De leur côté, les familles des victimes sont partagées entre soulagement et stupéfaction, ont indiqué leurs avocats. "C'est difficile de concevoir pour certains membres de la famille qu'ils ont été en contact avec lui", a déclaré Me Arnaud Lévy-Soussan, l'avocat de la famille de Saïda. Georges avait confié la garde de son fils à la mère de Sarah, apprend-on sur France 3 Alpes.

D'autres dossiers à résoudre

Une cellule de la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, Mineurs 38, travaille sur huit autres dossiers de disparitions. Des faits qui se sont produits en Isère entre 1983 et 1996, indique Le Parisien.

Mais "en l'état actuel des investigations, rien ne nous laisse penser qu'il a commis d'autres faits de même nature", a indiqué ce jeudi le procureur de la République.