Amis, famille: les Français privilégient l’hébergement gratuit pour les vacances

En 2012, les Français ont été plus nombreux à privilégier les vacances chez des amis ou en famille plutôt qu’à l’hôtel pour réduire les coûts. 60% des Français ont ainsi choisi l’hébergement « non marchand » pendant les fêtes.

La Creuse, plutôt que les Baléares. Pour ce deuxième grand week-end de départs en vacances en période de fête, les routes et les gares devraient être plus bondées que les aéroports. Ce vendredi, bison futé prévoit du vert dans le sens des départs et des retours, mais samedi, la circulation devrait être orange, notamment dans la vallée du Rhône et dans les Alpes. Selon une enquête du cabinet Pro tourisme, les Français sont en effet de plus en plus nombreux à privilégier les séjours « non marchand », par exemple chez des amis ou en famille, plutôt que l’hôtel. 60% des sondés partiront cette année en séjour non marchand, alors que le ratio était de 50/50 il y a encore un an.

« La seule possibilité, c’est chez mes parents »

Oublier les vacances de rêve et se rabattre dans la famille, c’est ce qu’a du faire cette année Jean-Luc, 46 ans, pour emmener sa fille en séjour. « Je me suis renseigné pour aller au ski dans les Alpes, et c’est trop cher, donc la seule possibilité que j’avais, c’est chez mes parents, à Pau, explique-t-il sur RMC. Je suis nourri, logé, et puis je suis à une heure des premières stations de ski. Mes parents me prêtent la voiture, et je vais au skier dans la journée, alors que les autres années, si je pouvais, je partais par exemple une semaine dans les Alpes ».

« Dépenser le moins possible sur ce qu’ils considèrent comme secondaire »

Pour Didier Arino, directeur du cabinet Pro Tourisme à l’origine de l’étude, les motivations des Français sont évidentes. « Quand les français partent en hébergement non marchand, ils font en sorte de faire des économies sur un poste très important, et le meilleur moyen de faire des économies, c’est ne pas payer, donc d’aller chez les parents, les amis, en résidence secondaire ». Et au-delà de l’hébergement, d’autres postes de dépenses sont aujourd’hui drastiquement coupés. « Ils font aussi des économies sur les à côté, ils réduisent leurs dépenses en restauration à une sortie et ils font en sorte de dépenser le moins possible sur ce qu’ils considèrent comme secondaire ou inutile, notamment les cadeaux souvenirs ou les sites de visite ».

Mathias Chaillot avec Emma Sarango