Air Cocaïne: Aymeric Chauprade, eurodéputé FN, était "au plus près" de l'opération d'exfiltration
Les deux pilotes d'avion français condamnés à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne ont réussi à braver l'interdiction de quitter ce pays des Caraïbes et à rentrer en France, grâce à un commando composé d'anciens marines et agents de la DGSE.
Selon nos informations, un homme politique français était "au plus près" de cette opération d'exfiltration. Il s'agit d'Aymeric Chauprade, eurodéputé FN pour les Français de l'étranger. Cet élu politique a travaillé durant quatre ans en République dominicaine, en tant que conseiller spécial du président de la République, entre 2009 et 2012. Lui estime que la justice "n'a pas été rendue correctement" en première instance, et ne l'aurait pas été non plus en appel.
"J'aurais fait la même chose à leur place"
Face caméra, l'homme politique évoque laconiquement avoir "dîné" avec les deux pilotes la semaine dernière. "Je les sentais en forme physique et mentale. Ils ne cachaient pas leur intention de partir car ils ne croyaient plus du tout dans l'instruction de cette affaire en République dominicaine."
"J'aurais fait la même chose à leur place. Quand vous êtes dans une cage, face à des juges douteux, la seule solution est de scier les barreaux", ajoute Aymeric Chauprade, auprès de BFMTV.
"Ils vont pouvoir faire reconnaître leurs droits et leur innocence. Je suis convaincu depuis le départ qu'ils ont été victimes d'un abominable cauchemar, qui a failli mal se terminer avec cette condamnation délirante à vingt ans de prison malgré un dossier vide", poursuit-il.
Il n'en dira pas plus officiellement sur ce qu'a été son rôle durant l'évasion.
Un géopoliticien très controversé
Aymeric Chauprade, 46 ans, est un idéologue et un géopoliticien aussi reconnu que controversé, qui conseillait notamment Marine Le Pen sur les affaires internationales jusqu'à ce qu'elle le démette de ses fonctions de chef de la délégation frontiste au Parlement européen.
Motif? Une vidéo dans laquelle Aymeric Chauprade évoquait l'Islam, dénonçant "une cinquième colonne puissante" en France pouvant "à tout moment se retourner contre nous". Il faisait également un parallèle entre l'islam radical et le nazisme. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris pour provocation à la haine et à la violence raciale.