Agressions à Colombes: "Depuis, ma fille est dans le coma"

Mercredi dernier, un homme a agressé une femme de 32 ans, toujours dans le coma et en a violé une autre, d'une vingtaine d'années. - -
Les faits remontent au 7 août dernier. Vers 22h, une jeune fille de 20 ans sort de la gare de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, pour regagner son domicile. Elle est au téléphone avec un ami lorsque ce dernier entend un cri étouffé. Inquiet, il prévient la police qui retrouve la victime gisant au sol, inconsciente. Une quarantaine de minutes plus tard, l'agresseur présumé s'en prend à une autre femme et la viole.
Une fois sur les lieux de la première agression, les policiers découvrent "le massacre. Son visage ne ressemblait plus à rien. Elle baignait dans le sang. Elle bougeait encore légèrement les bras au contact et puis après plus rien", raconte la mère de la jeune femme en question, qui depuis, est toujours dans le coma.
La mère de l'une des victimes dénonce le système judiciaire
L'agresseur présumé, un jeune homme de 26 ans, a été placé en garde à vue ce lundi. Au moment des faits, il purgeait une autre peine, bénéficiant d'un régime de semi-liberté, pour "conduite en état d'ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d'obtempérer, dégradation". En prison depuis août 2012, il était en semi-liberté depuis mai 2013.
Autrement dit, l'homme était totalement libre de ses mouvements le jour et était incarcéré la nuit. Ce soir là il avait regagné la prison de la santé avec 3 heures de retard. Une liberté qui choque cette mère de l’une des victimes: "Un type qui a un casier long comme le bras, avec des actes de violence grave, on le laisse en liberté toute la journée et il n'y a aucun contrôle, c'est grave!", pousuit-elle révoltée.
A cause de ces 3 heures de retard, le jeune homme devait être convoqué chez le juge le 22 aout, probablement pour lui signifier la fin de sa semi-liberté.