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Police-Justice

Affaire Villiers : décision à 16 heures sur un renvoi aux assises

Laurent de Villiers sur BFMTV, le 7 décembre 2011

Laurent de Villiers sur BFMTV, le 7 décembre 2011 - -

La cour d'appel de Lyon doit décider mardi si elle renvoie devant les assises Guillaume de Villiers, le fils de l'eurodéputé Philippe de Villiers, pour des viols commis sur son frère Laurent.

Depuis 2006, chez les Villiers, on ne lave plus son linge sale en famille. Depuis que le fils cadet de Philippe de Villiers, Laurent, aujourd'hui âgé de 28 ans, a porté plainte contre son aîné Guillaume pour des viols commis durant sa pré-adolescence.

Mardi, la cour d'appel de Lyon doit décider si elle renvoie Guillaume de Villiers, 34 ans, devant la justice, pour ces faits qui se seraient produits entre 1994 et 1997.

Il y a 6 ans, les déclarations de Laurent de Villiers ont provoqué un tollé au sein du clan. Son père Philippe, président du MPF alors en campagne pour la présidentielle de 2007, avait dénoncé un "complot". Le reste de la famille a fait front derrière lui. Laurent de Villiers a d'abord retiré sa plainte avant de revenir à la charge en 2008.

Six ans de péripéties judiciaires

En mai 2010, un juge d'instruction a une première fois renvoyé Guillaume de Villiers devant les assises pour "viols aggravés" car commis sur un mineur de moins de 15 ans. Mais le parquet a fait appel et, en décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a décidé d'un non-lieu. Motif : les charges retenues contre Guillaume de Villiers sont insuffisantes.

Laurent de Villiers ne s'est pas avoué vaincu. Il s'est pourvoyé en cassassion puis a publié "Tais-toi et pardonne", un livre de confessions dans lequel il a réitéré ses affirmations. En décembre 2011, la cour de cassation a annulé le non-lieu.

"Une étape de reconstruction"

A cette occasion, BFMTV avait recueilli le témoignage de celui qui est devenu la brebis galeuse de sa famille. "Je suis soulagé", soufflait alors Laurent de Villiers depuis les Etats-Unis, où il s'est réfugié depuis le début de l'affaire. "C'est une première étape de reconstruction."


Reste à savoir si la cour d'appel de Lyon lui en accordera une deuxième. En juin, lors de l'audience à huis-clos, le parquet avait requis un nouveau non-lieu.