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Police-Justice

Affaire Sophie Le Tan: Jean-Marc Reiser sera jugé pour "assassinat" du 27 juin au 8 juillet

Portrait de Sophie Le Tan porté par un manifestant devant le tribunal de Strasbourg, le 18 octobre 2018

Portrait de Sophie Le Tan porté par un manifestant devant le tribunal de Strasbourg, le 18 octobre 2018 - Nurphoto - Elyxandro Cegarra

Condamné une première fois en 2001 pour des viols, il encourt cette fois-ci la réclusion à perpétuité pour le crime de l'étudiante à Strasbourg en 2018.

Le procès de Jean-Marc Reiser, qui a reconnu avoir tué l'étudiante strasbourgeoise Sophie Le Tan en 2018, se tiendra du 27 juin au 8 juillet devant les assises du Bas-Rhin, a confirmé à l'AFP l'un de ses avocats. Jean-Marc Reiser est renvoyé en procès pour "assassinat en récidive criminelle".

Il conteste catégoriquement toute préméditation dans le meurtre de la jeune femme, et avait saisi la Cour d'appel de Colmar puis la Cour de cassation, mais son pourvoi vient d'être rejeté, a indiqué à l'AFP Me Pierre Giuriato, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).

"Tout l'enjeu de la défense sera de mettre à mal la thèse de la préméditation, et de soutenir les déclarations constantes de Jean-Marc Reiser depuis janvier 2021, celles de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a expliqué Me Giuriato.

Condamné une première fois pour des viols en 2001

Sophie Le Tan avait disparu le 7 septembre 2018, jour de ses 20 ans, alors qu'elle se rendait à Schiltigheim, au nord de Strasbourg, pour visiter un appartement.

Auteur de la petite annonce immobilière, Jean-Marc Reiser avait été arrêté quelques jours plus tard, alors que des traces de sang volontairement effacées avaient été retrouvées dans son appartement, ainsi que l'ADN de l'étudiante sur une scie dans sa cave. Le squelette incomplet de l'étudiante avait été retrouvé en forêt en octobre 2019.

En janvier 2021, quelques semaines après la clôture de l'instruction et après des mois de dénégations, Jean-Marc Reiser avait finalement avoué le meurtre au cours d'une ultime audition qu'il avait lui-même sollicitée devant la juge d'instruction, après que ses avocats eurent menacé de ne plus le défendre.

Déjà condamné en 2001 par les assises du Doubs à 15 ans de réclusion pour des viols commis en 1995 et 1996, une peine confirmée en appel en 2003, il encourt cette fois la réclusion criminelle à perpétuité.

E.F. avec AFP