Affaire Pilarski: les analyses ADN des 67 chiens n'ont toujours pas été effectuées

Des prélèvements en attente d'analyse. Les prélèvements de l'ADN et de la salive réalisés au mois de novembre sur 67 chiens dans le cadre de l'enquête sur la mort d'Elisa Pilarski, cette jeune femme retrouvée morte dans la forêt de Retz dans l'Aisne en novembre 2019, n'ont pas encore été analysés, a appris BFMTV de source proche de l'enquête, confirmant les informations de France Info.
Le laboratoire contacté par la justice pour réaliser ces analyses a fait parvenir début janvier un devis à la justice. Un devis qui s'élève à environ 200.000 euros pour plus de 350 analyses à réaliser. Mais depuis, la justice n'a pas fait de retour, et donc les analyses ADN et salivaires n'ont pas encore débuté. Selon nos informations, la justice n'a pas refusé officiellement le devis, qu'elle juge trop élevé, elle n'a juste fait aucun retour au laboratoire. Un autre devis a été demandé par la juge d'instruction de Soissons.
67 chiens prélevés
Ce type de situation arrive souvent dans les affaires criminelles. Pour exemple, dans l'affaire du petit Grégory, un laboratoire privé avait demandé, lors de nouvelles analyses lancées en 2017, 680.000 euros pour analyser la doudoune, le pantalon et les chaussures du petit garçon retrouvé mort dans les eaux de la Vologne.
Dans l'affaire Pilarski, les résultats de ces analyses, qui auraient dû tomber ce mois-ci, sont attendus avec impatience par l'ensemble des parties civiles, car elles estiment qu'ils pourraient déterminer le ou les chiens responsables de la mort de la jeune femme. Les 62 chiens qui participaient à la chasse à courre dans la forêt le jour du drame et les 5 chiens de Christophe Pilarski et de la jeune femme sont concernés par ces prélèvements.
"Cette attente est terrible pour mon client et pour l’opinion, il y a deux décès, celui d’une femme et de l’enfant qu’elle portait, c’est grave et ça interroge mon client sur le sens que l’on veut donner à cette affaire", réagit Me Novion, l'avocat du compagnon de la victime.
Lorsque ces analyses débuteront, il faudra compter environ deux mois de travail. Les experts vont devoir procéder à des prélèvements, petite zone par petite zone, sur les affaires et le corps d'Elisa Pilarski, chercher un ADN, et s'ils trouvent un profil humain ou canin, l'isoler et le comparer à tous les profils des suspects à partir des prélèvements déjà effectués. Un travail minutieux et très technique, qui justifie le prix élevé du devis.