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Affaire Morgane: le principal suspect reste en détention provisoire

Une affichette relayant l'appel à témoins des gendarmes pour retrouver Morgane, une adolescente disparue le 25 novembre 2024 dans les Côtes-d'Armor.

Une affichette relayant l'appel à témoins des gendarmes pour retrouver Morgane, une adolescente disparue le 25 novembre 2024 dans les Côtes-d'Armor. - Damien MEYER / AFP

La demande de remise en liberté, formulée par l'avocat du suspect, a été rejetée le jeudi 19 décembre dernier par la cour d'appel de Rennes. Adrien G reste donc en détention provisoire après avoir été mis en examen pour viol et pour soustraction de mineur dans l'affaire Morgane.

Adrien G, 21 ans, le principal suspect dans l'affaire Morgane est maintenu en détention provisoire, a appris BFMTV ce jeudi 26 décembre, confirmant une information du Télégramme. Son avocat avait formulé une demande de remise en liberté qui a été rejetée le jeudi 19 décembre par la cour d'appel de Rennes.

Adrien G a été mis en examen et écroué le 12 décembre pour "soustraction sans fraude ni violence d'un enfant mineur" et "viol commis sur un mineur de moins de 15 ans par un majeur avec une différence d'âge d'au moins cinq ans".

L'avocat du suspect, Me Pierre-Alexis Blevin, indique à BFMTV que son client est "abattu et malheureux en détention". "Pour lui [Adrien G.], il n'a fait aucun mal", précise-t-il.

Disparue pendant 16 jours

Morgane, 13 ans, a disparu seize jours et seize nuits à la fin du mois de novembre dernier. Après d'importantes recherches, la jeune fille a été retrouvée dans un foyer de jeunes travailleurs, à Coutances dans la Manche, dans le logement de ce Adrien G.

Selon les déclarations du jeune homme, Morgane, rencontrée sur le réseau social Snapchat trois mois auparavant, l'avait contacté le dimanche 24 novembre, lui faisant part d'une altercation avec ses parents et "d'intentions suicidaires". L'élève de 4e s'était disputée avec ses parents au sujet de son usage des réseaux sociaux. Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM.

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19:17

Le suspect était venu la chercher en voiture pour la conduire au foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, à quelque 200 km de la commune d'origine de l'adolescente, où il résidait.

Lors de ses auditions, la collégienne a dit ne pas pouvoir sortir de la chambre située en rez-de-chaussée, dont les volets étaient fermés et la porte fermée à clé, mais qui pouvait se déverrouiller de l'intérieur, a détaillé Nicolas Heitz. La collégienne avait accès à un ordinateur connecté à internet.

Si dans un premier temps, le suspect expliquait ne pas avoir eu de relation intime avec l'adolescente, il a finalement indiqué lors d’une quatrième audition avoir eu une relation sexuelle "consentie" avec Morgane.

Le suspect a expliqué pour sa part avoir fait par le passé "plusieurs tentatives de suicide et avoir été hospitalisé en soins psychiatriques", a encore indiqué Nicolas Heitz.

La disparition de Morgane avait suscité une "vraie angoisse" au sein de Pabu et un important déploiement de moyens.

Boris Kharlamoff avec Juliette Brossault