Affaire Merah: un troisième homme interpellé

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Un troisième suspect été interpellé mercredi matin dans l'enquête sur les complices éventuels de Mohamed Merah. Un militaire âgé d'une trentaine d'années a été interpellé dans une caserne de Castres, et connaissait visiblement le tueur au scooter.
Mardi soir, deux autres hommes avaient déjà été interpellés, peu avant 21h à Toulouse.
Dans cette enquête, cinq personnes ont déjà été interrogées, notamment pour vérifier si elles avaient apporté une éventuelle aide logistique à Mohamed Merah. Jusqu'à présent, toutes avaient été relâchées sans poursuites.
Pour l'heure, Abdelkader Merah, le frère du tueur incarcéré à Fresnes, est le seul mis en examen dans le dossier, notamment pour complicité d'assassinats.
Ayant nié toute implication dans les crimes, Abdelkader Merah a seulement reconnu avoir été présent lors du vol du scooter qui devait être utilisé lors des assassinats. Il a confirmé aux enquêteurs la présence au moment du vol d'un troisième homme, dont il refuse toutefois de donner le nom.
Valls ne croit pas au « loup solitaire »
A la fin du mois de janvier, déjà, Manuel Valls estimait que la thèse du « loup solitaire » ne tenait pas, prenant ainsi le contre-pied de Claude Guéant, son prédécesseur Place-Beauvau, et de Bernard Squarcini, l'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Le ministre de l'Intérieur a ensuite reconnu « une faille, une erreur et une faute » dans la coordination entre le renseignement local et la DCRI sur la surveillance de Merah, qui disposait d'un arsenal impressionnant, et de moyens financiers peu en rapport avec ses activités officielles.
Présent le 17 mars dernier à Toulouse pour une cérémonie d'hommage aux victimes, un an après les assassinats, le président François Hollande avait promis à leurs familles que des réponses leur seraient apportées concernant les zones d'ombre dans l'enquête sur le parcours du tueur. « La réponse est due aux familles et à la France tout entière, je m'en porte garant », avait martelé le chef de l'Etat.
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Le 11 mars 2012, Mohamed Merah avait abattu un parachutiste après l'avoir attiré dans un guet-apens. Le 15, il récidivait en tuant à Montauban deux autres paras en uniforme tandis qu'un troisième militaire, laissé pour mort, est désormais tétraplégique.
Quatre jours plus tard, Merah assassinait à l'arme automatique trois enfants et un enseignant juifs de l'école Ozar Hatorah de Toulouse.
Finalement identifié et localisé chez lui, il avait été abattu les armes à la main au terme d'un assaut violent et de 32 heures de siège.
Un an après les meurtres, les enquêteurs tentent de remonter la piste d'éventuelles complicités en France comme à l'étranger.