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Police-Justice

Affaire Marion: les parents portent plainte à nouveau

La mère de Marion entend poursuivre les harceleurs et certains encadrants du collège.

La mère de Marion entend poursuivre les harceleurs et certains encadrants du collège. - -

Marion, 13 ans, s'était suicidée il y a neuf mois après avoir été victime de moqueries au collège. Ses parents ont décidé de porter à nouveau plainte, ce jeudi, pour homicide involontaire.

Victime de brimades, Marion, 13 ans, avait mis fin à ses jours en février dernier. Ce jeudi, neuf mois après le drame, les parents de la petite collégienne n'ont pas dit leur dernier mot quant à cette affaire. Ils ont décidé de porter à nouveau plainte pour homicide involontaire envers les harceleurs de leur fille et certains responsables du collègue où elle était scolarisée. Une volonté confortée par une lettre manuscrite laissée par la petite Marion pour expliquer son geste.

"Elle évoque les principales brimades, insultes, menaces qu'elle a subie, en plein cours, raconte Nora Fraisse, la mère de la jeune fille. Des menaces subies "dans l'enceinte même du collège sans que les enseignants, les encadrants n'interviennent, ne la protègent. Ou qu'ils nous préviennent."

"Une sorte d'omerta dans l'Education nationale"

Les parents de Marion sont ainsi intimement persuadés que les harceleurs et certains professeurs sont responsables du décès de leur fille. Ils souhaitent leur condamnation pour l'exemple. Pour David Père, l'avocat des parents, le recours devant la justice a peu de chance d'aboutir.

"La très grande majorité des plaintes déposées dans ce type d'affaire sont classées sans suite et n'arrivent pas jusqu'à une condamnation pénale. Il y a une sorte d'omerta au sein de l'Education nationale qui refuse de donner des éléments."

La plainte a été déposée au tribunal d'Evry, dans l'Essonne. La direction de l'ancien collège de la petite Marion et le rectorat n'ont pas souhaité s'exprimer sur l'affaire. Le procureur se prononcera dans les quinze prochains jours si il saisit ou non un juge d'instruction pour comprendre les circonstances du drame.

Saber Desfarges (vidéo: Sarah-Lou Cohen et Guillaume Hoair)