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Police-Justice

Affaire Daval: le beau-frère d'Alexia souhaite que l'on étudie "la possibilité d'une soumission chimique"

Alexia Daval a-t-elle été empoisonnée? Son beau-frère a indiqué dans "Affaire suivante" sur BFMTV que la famille s'interrogeait sur le rôle de Jonathann Daval dans la présence régulière de molécules médicamenteuses dans le corps d'Alexia.

Alexia Daval a-t-elle été empoisonnée? "Les proches d'Alexia Daval, dont le mari Jonathann a reconnu le meurtre, s'interrogent sur une éventuelle soumission chimique après la découverte des produits dans le corps de la jeune femme et demandent une nouvelle expertise .

"Alexia on le sait, n’a pas fait d’automédication. Il y a eu un événement à l’été 2017 où elle était enceinte, elle avait très mal au cou et à l’épaule et elle a envoyé un message à Stéphanie, ma femme pour lui dire, j’ai extrêmement mal au point d’en pleurer mais je ne peux prendre aucun cachet", a expliqué dimanche le beau-frère d'Alexia Daval, Grégory Gay sur le plateau de BFM. 
"Formellement, elle sait qu’elle ne peut pas prendre de cachet parce qu’elle est enceinte. En plus, il y avait tout le parcours de procréation médicalement assistée. Elle était consciente qu’elle ne pouvait pas prendre n’importe quoi et maintenant on les retrouve dans son corps, a poursuivi le mari de la soeur d'Alexia Daval. 

"Une expertise inutile" pour le procureur de la République

Le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic a annoncé avoir été saisi par la juge d'instruction chargé de l'enquête d'une demande d'acte portant sur "une nouvelle expertise relative à des produits retrouvés dans le sang d'Alexia Daval", jeudi 12 décembre.

 "Une première expertise complète avait déjà été réalisée (...), raison pour laquelle j'ai demandé le rejet de cette demande qui n'est pas utile pour découvrir les causes de la mort d'Alexia Daval, qui sont connues et résultent de l'étranglement", a déclaré le magistrat.

"Cette expertise serait donc inutile à rechercher les causes de la mort", a ajouté le magistrat, précisant que c'est désormais à la juge, qui instruit depuis Besançon, de décider ou non si elle fait droit à la demande.

Un puissant cocktail de médicaments 

Défendus par Maître Gilles-Jean Portejoie, la soeur et le beau-frère d'Alexia Daval, Stéphanie et Grégory Gay, ont indiqué à l'hebdomadaire local La Presse de Gray qu'ils s'interrogeaient sur la présence régulière de molécules médicamenteuses dans le sang d'Alexia, alors qu'elle n'avait jamais fait état de la prise de tels médicaments auprès de ses proches.

Parmi ces molécules figurent un somnifère, un relaxant musculaire interdit depuis 2013 et du Tramadol, contre-indiqué dans le cadre du processus de procréation médicalement assistée suivi par Alexia, a expliqué Grégory Gay à l'hebdomadaire.

En novembre, le parquet de Besançon avait annoncé la clôture de l'information judiciaire relative au meurtre d'Alexia Daval, même si des demandes d'actes sont toujours techniquement encore possible.

Romane Ganneval avec AFP