BFMTV
Police-Justice

Affaire Censier : les experts divergent sans s'opposer sur l'arme du crime

BFMTV

La mort de Jérémy Censier, tué sauvagement lors d'une fête de village à Nay (Pyrénées-Atlantiques), a pu être entraînée par un couteau en possession du principal accusé, ont convenu lundi deux experts devant la cour d'assises des mineurs, sans cependant émettre d'avis vraiment arrêté.

Son témoignage intervient alors que S., principal suspect dans le meurtre de Jérémy Censier, tué en août 2009, a nié avoir porté le coup de couteau mortel, sa défense suggérant qu'un deuxième couteau, pouvant appartenir à l'un de ses cinq co-accusés, puisse être l'arme du crime.

S. a ainsi admis avoir porté des coups de couteau au visage, mais pas au niveau du thorax. Selon l'autopsie, Jérémy Censier est mort de ce coup de couteau porté au niveau du coeur.

Or, la défense pouvait s'appuyer sur les réserves d'un autre expert, Christian Loustaunau, légiste ayant pratiqué l'autopsie, qui avait estimé jeudi "peu probable" que le couteau à lame rétractable de 6,5 cm de long ait causé la mort, précisant qu'il "pouvait difficilement" traverser la cage thoracique entre les deux côtes avant d'atteindre le coeur.

Faute d'avis bien arrêté, partie civile et avocat de la défense ont divergé dans leurs interprétations de ces expertises.

Accusé de meurtre, S., 22 ans et mineur au moment des faits, encourt 30 ans de réclusion. Jugés pour violences volontaires en réunion, ses cinq coaccusés sont passibles de 7 ans de prison. Ils comparaissent tous libres sous contrôle judiciaire. Le verdict est attendu le 8 février.