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Affaire Bétharram: un suspect mis en examen pour viol aggravé et agression sexuelle aggravée sur mineur

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L'homme mis en examen, âgé de 59 ans, a officié en tant que surveillant au sein de Notre-Dame-de-Bétharram.

L'un des suspects dans l'affaire des violences commises au sein de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram a été mis en examen pour viol aggravé et agression sexuelle aggravée sur mineur, a appris BFMTV de source judiciaire ce vendredi 21 février. L'homme en question, âgé de 59 ans, a par ailleurs été placé en détention provisoire.

Il est soupçonné d'avoir fait 26 victimes mineures, dont 5 pour agressions sexuelles et 2 pour viols, entre 1985 et 2004. Mais tous les faits sont prescrits, sauf les deux pour lesquels il a été mis en examen. S'agissant du viol aggravé, la justice soupçonne qu'il ait été commis entre 1991 et 1994. Quant à l'agression sexuelle aggravée, commise sur un élève mineur, elle remonte à 2004.

Au cours de ses auditions en garde à vue, il a admis avoir pu porter des gifles à des élèves, mais a contesté avoir commis des violences plus graves ou avoir eu recours aux punitions décrites par les victimes. Il a contesté en outre tout agissement à caractère sexuel.

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Plus de 140 dénonciations recensées par le collectif

Le collectif des victimes s'est félicité "d'être enfin entendu par la justice", estimant que cette "jurisprudence" pourrait permettre de révéler "d'autres Bétharram".

Devant la presse à Pau, son président Alain Esquerre a appelé toutes les potentielles autres victimes à se manifester.

À ce jour, le collectif a recensé plus de 140 dénonciations dans ce dossier "tentaculaire", dont près de 70 relatives à des faits d'ordre sexuel, très souvent prescrits.

Le parquet de Pau avait ouvert, le 1er février 2024, une enquête préliminaire après le dépôt d'une vingtaine de plaintes d'anciens élèves de cet établissement catholique béarnais, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat de sinistre réputation dans toute la région. Une information judiciaire a été ouverte vendredi.

Alexandra Gonzalez et Maxime Brandstaetter avec AFP