Adolescente tuée à Ivry: le suspect "reconnaît sa participation" et fait part de "ses regrets"

Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour une durée de six mois. L'adolescent de 14 ans suspecté du meurtre de Marjorie, 17 ans, d'un coup de couteau au cœur vendredi à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), reconnaît sa participation au crime, a indiqué son avocat, Me Adrien Gabeaud, ce lundi sur BFMTV.
"Il donne un récit précis des faits, coopère parfaitement. Il apporte des réponses. Il fait part de son émoi, de ses regrets. Il est accablé par la très lourde responsabilité des faits", relève le conseil du suspect.
Le jeune homme "réalise progressivement" la gravité de ce qui lui est reproché. "À ceci de particulier qu'il apporte des mots qui sont ceux d'un jeune de 14 ans", a tenu à souligner Me Adrien Gabeaud.
"Un coup irréparable" mais "pas un acte soudain"
À ce stade de l'instruction, la notion de préméditation n'est pas établie. Pour l'avocat de l'adolescent, son geste -"un coup irréparable"- n'est "pas un acte soudain". Il résulte d'un "enchaînement de séquences qui ont trouvé leur origine sur les réseaux sociaux". Selon nos informations, la querelle d'origine est née sur Snapchat, sur un groupe sur lequel étaient inscrits la petite sœur de la victime et le suspect.
Me Adrien Gabeaud fait état de "conversations d'adolescents", "de flirt" mais aussi de termes "peu amènes" employés par son client sur le réseau social. Des termes qui lui auraient valu des demandes d'explications de la part de la victime, son frère, sa sœur et d'une quatrième personne.
"Il y a eu un premier acte de violence qu'a essuyé mon client", insiste l'avocat, qui rappelle que le jeune homme, interpellé à Massy après avoir pris la fuite, dispose d'un casier judiciaire vierge.
Une marche blanche prévue samedi
Odile, la mère de la victime, s'était indignée vendredi que des parents "laissent traîner leurs enfants dans les cités", fustigeant ceux qui "ont baissé les bras".
Ceux du tueur présumé, a ajouté son avocat Me Adrien Gabeaud, se disent également accablés et souhaitent "avoir un mot d'excuse et de compassion à l'égard de la famille de la victime". Et l'avocat de compléter: "Ils ne comprennent pas comment cet acte a pu être commis par leur fils, qu'ils ne voyaient pas capable de commettre un tel acte".
Une marche blanche en mémoire de Marjorie est prévue samedi prochain à Ivry-sur-Seine.