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Police-Justice

Adolescent démembré à Pau en 2011: cinq personnes en garde à vue

Cinq personnes sont en garde à vue à Pau, Bayonne, Tarbes et Lourdes (photo d'illustration).

Cinq personnes sont en garde à vue à Pau, Bayonne, Tarbes et Lourdes (photo d'illustration). - -

Cinq personnes ont été placées en garde à vue dans l'enquête sur la mort d'Alexandre Junca, un garçon de 13 ans dont le corps avait été retrouvé démembré.

Cinq personnes majeures sont en garde à vue depuis mercredi matin dans quatre villes du Sud-Ouest dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Junca. Le corps de cet adolescent de 13 ans, qui avait disparu en juin 2011 à Pau, avait été retrouvé démembré trois semaines plus tard.

"La progression des investigations nécessite que des auditions de ces cinq personnes soient réalisées sous le régime de la garde à vue", a indiqué mercredi le vice-procureur de Pau Sébastien Ellul, sans apporter plus de précisions.

Les gardes à vue ont lieu pour deux d'entre elles à Pau, mais aussi à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Tarbes et Lourdes (Hautes-Pyrénées). Celles-ci pourraient durer jusqu'à 96 heures, s'agissant d'une qualification d'"assassinat de mineur de moins de 15 ans précédé ou accompagné d'actes de torture et de barbarie".

Marche blanche en juillet 2011

Collégien sans histoire, Alexandre Junca avait disparu le 4 juin 2011. Sa dernière trace est attestée par une caméra de surveillance à 22h51, alors qu'il se rendait chez son père dans le centre de Pau.

Un fémur du garçon avait été retrouvé le 26 juin dans le Gave, la rivière qui traverse Pau, puis le reste du corps démembré, les 19 et 20 octobre, sous des gravats jetés dans la rivière.

Ce crime avait suscité d'importantes manifestations de solidarité dans la ville. En juillet 2011, 4.300 personnes avaient participé à une marche en hommage à l'adolescent disparu et en soutien à sa famille.

2.000 procès verbaux rédigés

Malgré d'importants moyens d'enquête, plus de 2.000 procès-verbaux rédigés, des centaines de personnes interrogées et plusieurs gardes à vue sans suite, les enquêteurs restent à ce jour sans clef face à ce crime.