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Police-Justice

Action à Notre-Dame: le procès des Femen renvoyé au 19 février

Des membres des Femen ce vendredi 13 septembre au tribunal correctionnel de Paris

Des membres des Femen ce vendredi 13 septembre au tribunal correctionnel de Paris - -

Le procès de neuf membres du groupe féministe, poursuivies pour des dégradations sur les cloches de Notre-Dame de Paris, a été reporté.

Le tribunal correctionnel de Paris a renvoyé vendredi au 19 février 2014 le procès de neuf membres du groupe féministe Femen, poursuivies pour des dégradations sur les cloches de Notre-Dame de Paris lors de leur action en février dernier. Il s'agit du premier procès des Femen en France.

Le 12 février 2013, les activistes avaient fait irruption dans la cathédrale. Seins nus, elles avaient fait tinter les cloches, alors disposées provisoirement dans la nef, avec des morceaux de bois et scandé des slogans saluant à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI à sa charge pontificale et dénonçant l'homophobie.

Demande de supplément d'information rejeté

Le tribunal a renvoyé le procès en attendant les conclusions de l'enquête diligentée par le parquet sur des faits de violences dénoncés tant par les Femen de la part des gardiens de Notre-Dame, qui avaient expulsé manu militari les activistes aux seins nus, que l'inverse.

L'avocat des Femen, Me Patrick Klugman, avait demandé un supplément d'information concernant les violences qu'elles reprochent à quatre membres du service d'ordre et demandé qu'une cloche de la cathédrale qui a été dégradée soit expertisée et placée sous scellé. Le tribunal a rejeté ses demandes.

Les "Femen ne s'excuseront pas"

L'une des activistes avait été tirée par les cheveux et avait eu une dent cassée. Elle s'était vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de quatre jours, deux autres une ITT de trois jours. Du côté des gardiens de Notre-Dame, l'un avait fait un malaise et s'était vu prescrire une ITT de deux jours.

Selon Me Klugman, il est "tout à fait possible" que les dégradations invoquées sur la cloche Marcel aient été "commises par des membres du service d'ordre" de Notre-Dame.

Les "Femen ne s'excuseront pas, les Femen ne regretteront pas", a déclaré avant l'audience Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France, promettant de nouvelles actions visant l'Eglise, "encore et encore".

M.G. avec AFP