Accusations de viol contre Gérard Louvin: ses avocats dénoncent un "déballage d'horreurs"

Ils dénoncent, furibonds, un "déballage d'horreurs". Après plusieurs accusations de viols et d'agressions sexuelles formulées contre Gérard Louvin et son époux Daniel Moyne, leurs avocats ont pris la parole ce jeudi sur BFMTV, récusant des propos "révoltants".
"Olivier A. n'a cessé de mentir. Un mensonge répété mille fois ne devient pas vérité, surtout quand il est contesté par des centaines de témoignages", s'indigne l'une des défenseuses de Gérard Louvin, Me Céline Bekerman.
"Pas crédible"
Olivier A. est le neveu du producteur. Il a déposé plainte, début janvier, contre lui et Daniel Moyne, pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs". Dans un entretien à BFMTV ce jeudi, il revient sur les rapports sexuels qu'il dit avoir eu avec Daniel Moyne, de ses 11 ans à ses "16-17 ans", sous le regard de Gérard Louvin qui l'a "livré" à son mari.
"La parole d'Olivier A. n'est pas crédible. Depuis 30 ans, il a toujours eu d'excellentes relations avec Gérard Louvin qui lui a toujours rendu des services, ils passaient toutes leurs vacances ensemble", conteste l'autre conseil du producteur, Me Christophe Ayela.
Accusations de chantage
Face à ses accusations, Gérard Louvin et Daniel Moyne ont déposé plainte pour "chantage". Ils reprochent à Olivier A. d'avoir "tenté d'obtenir plus de 700.000 euros" de leur part, car il "craignait d'avoir été écarté de la succession" de son oncle, est-il écrit dans la plainte consultée par l'AFP.
Une "rançon", juge Me Ayela: "Ca veut dire, 'si tu ne me payes pas, je balance tout et je te pourris la vie'." De son côté, Olivier A. affirme au contraire que cet argent a été réclamé dans le cadre d'un arrangement à l'amiable afin de réparer le préjudice qu'il estime avoir subi.
"Ils ne payeront pas cette somme parce qu'ils n'ont pas envie d'être victimes d'un chantage pernitieux", renchérit Me Bekerman.
Plusieurs plaintes déposées pour des faits prescrits
Dans le sillage d'Olivier A., d'autres ont pris la parole et rapporté à la justice des faits similaires. C'est notamment le cas d'Olivier L. qui accuse Daniel Moyne de l'avoir agressé sexuellement et contraint à une fellation à la fin des années 1980, alors qu'il était âgé de 18 ans. Là encore, les avocats du couple bondissent.
"Olivier L. a 18 ans quand Daniel en a 35. On fait de facto du mâle blanc qui a du pouvoir, quelqu'un qui est présumé violeur dès lors qu'il est dans une relation et c'est très dangereux", oppose Me Céline Bekerman.
Pour l'heure, les accusations à l'encontre du couple ne peuvent déboucher sur un procès, les faits dénoncés étant prescrits. Mais Me Pierre Debuisson, l'avocat d'une partie des plaignants, espère que leurs témoignages permettront à d'autres victimes de se faire connaître. Pour lui, l'objectif est de déusquer des faits "qui ne sont pas prescrits afin de permettre la tenue d'un procès".