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Police-Justice

A Bordeaux, une mère jugée pour des tweets injurieux visant Schiappa

Un femme jugée pour des tweets injurieux visant Marlène Schiappa

Un femme jugée pour des tweets injurieux visant Marlène Schiappa - -

Elle avait posté sur Twitter plus de 140 messages d'insultes contre la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes hommes, Marlène Schiappa. Une mère de famille bordelaise a été jugée jeudi. Elle risque une amende et devra certainement effectuer un "stage de citoyenneté".

Carole Hofbauer, une Bordelaise extrêmement prolixe sur les réseaux sociaux, a été jugée jeudi pour une avalanche de messages diffamatoires et injurieux visant la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui avait porté plainte contre elle pour faire cesser son "harcèlement". 

140 tweets haineux

Carole Hofbauer, une mère de famille âgée de 36 ans, était poursuivie devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour 140 tweets et messages haineux à l'encontre de la secrétaire d'Etat à qui elle reproche notamment ses prises de positions et son action en faveur des droits des femmes.

Elle y qualifiait la ministre de "maquerelle" et de "pute", son époux de "mari trompé" et ses filles de "mal élevées".

Un euro symbolique

Dans ses réquisitions, le ministère public "a expressément demandé un stage de citoyenneté" pouvant être assorti d'une amende laissée à l'appréciation du tribunal, a précisé l'avocate de Marlène Schiappa, Julia Minkowski, confirmant une information du journal Sud Ouest.

Pour la partie civile, Julia Minkowski a précisé avoir demandé "un euro symbolique de dommages et intérêts et la suppression des messages sur Twitter et Facebook".

Faire "cesser ce harcèlement"

"S'il est admissible de critiquer même avec beaucoup de virulence un responsable politique, la liberté d'expression est dépassée dès lors qu'elle porte atteinte à la dignité de la personne", a fait valoir l'avocate.

"Là, les limites ont été franchies et l'objectif de la plainte de Marlène Schiappa n'avait pas d'autre objet que de faire cesser ce qu'elle considérait comme du harcèlement à travers une mise en cause systématique d'elle-même et de sa famille" sur les réseaux sociaux.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 8 mars, date qui coïncide avec la Journée internationale des droits des femmes.

M. F. avec AFP