A Beauvais, des adolescents s'affrontent et se filment dans des combats de rue violents

Sur des parkings ou dans la rue, de jeunes collégiens et des lycéens s'affrontent dans des combats de rue. Des vidéos sont ensuite publiées sur les réseaux sociaux. Ce phénomène de mode préoccupe les autorités.

C'est une pratique venue des Etats-Unis qui commence à inquiéter la mairie de Beauvais, dans l'Oise. Selon Le Parisien, ils seraient environ 500 jeunes mineurs à s'être regroupés sur Facebook pour partager des vidéos de combats les opposant. Une sorte de "Fight Club" avec des collégiens et des lycéens, en France, continue le quotidien.

Sur les images visionnées par Le Parisien, la "violence est parfois extrême". Un jeune homme est jeté au sol, un autre manque de se prendre un poteau en tombant. Les femmes ne sont pas en reste. Moins nombreuses, elles affrontent aussi des adversaires masculins comme féminins. Pour encadrer ces combats de rue, des arbitres, mais aussi nombre de téléphones portables qui filment. La plus visionnée des vidéos dépasse les 10.000 vues.

Cela "frappe de plus en plus fort"

"Cela fait un peu plus d'un mois que ça a commencé", explique un élève de troisième au collège Henri-Baumont au Parisien. "A la base, c'était juste de la lutte, avec l'objectif de mettre l'autre par terre. Mais depuis que c'est filmé, ça frappe de plus en plus fort. Ce sont des dangereux."

A Beauvais, les policiers disent avoir connaissance de ce phénomène. "Il y a quelques jours, d'ailleurs, à proximité d'un centre commercial, une patrouille a empêché une bagarre et a fait fuir une dizaine d'adolescents." De son côté, la mairie explique avoir saisi le parquet et dépêché des médiateurs pour alerter les chefs d'établissements. Seulement, le phénomène ne se déroule pas toujours dans ou devant les établissements. Comment réagir à ces pratiques si elles se déroulent sur un parking par exemple? 

De plus, à ce jour, aucune plainte n'a été déposée. Et sans plainte, difficile de poursuivre les auteurs qui postent des vidéos ou ceux qui se livrent à ce type de violences. 

Enfin, un lycéen raconte au Parisien que beaucoup de vidéos sont envoyées via Snapchat ou Instagram. Facebook ne serait alors que la partie émergée de l'iceberg?

E. H.