10 septembre: une centaine d'établissements scolaires perturbés, 27 bloqués à la mi-journée

Une centaine d'établissements scolaires sont perturbés et 27 bloqués ce mercredi dans le cadre des mobilisations du 10 septembre, a annoncé le ministère de l'Education nationale à la mi-journée.

Une centaine d'établissements scolaires étaient perturbés et 27 bloqués en France mercredi matin 10 septembre dans le cadre de la mobilisation citoyenne "Bloquons tout" née sur les réseaux sociaux, a indiqué le ministère de l'Éducation.

À Paris, des blocages ou filtrages ont été menés à Henri-IV et Lavoisier dans le 5e arrondissement, Lamartine dans le 9e, Voltaire dans le 11e, Claude-Monet dans le 13e ou Hélène-Boucher dans le 20e, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ailleurs en France, des blocages ou filtrages ont eu lieu notamment à Montpellier, Rennes ou Lille.

Selon le ministère de l'Éducation nationale, 6,34% des collèges sont perturbés, ainsi que 6,84% des lycées généraux et technologiques et 5,92% des lycées professionnels. Dans un communiqué, le ministère indique aussi que le taux de grévistes pour les personnels de vie scolaire, tous types d'établissements confondus, atteint 10,68%.

"Bayrou nous fait les poches"

A Paris, devant Lavoisier, une centaine de jeunes, certains cagoulés, étaient présents en début de matinée. "On bloque parce qu'on tient à notre santé mentale", "Pour remplir leurs coffres, Bayrou nous fait les poches", pouvait-on lire sur des pancartes.

Devant Claude Monet, une trentaine de lycéens se sont rassemblés tôt le matin, bloquant les grilles où était accrochée une banderole "Stop répression, vive le mouvement lycéen".

"On a eu un Premier ministre qui est tout autant illégitime que les deux précédents", a déploré auprès de l'AFP Sofia Tizaoui, 17 ans, présidente de l'Union syndicale lycéenne (USL). "Le gouvernement n'a pas du tout le sens des priorités".

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A Hélène-Boucher, des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont été observés autour du lycée, avec barricades, jets de projectiles, poubelles et vélos calcinés. Les cours ont été suspendus pour la matinée. "Les gilets jaunes étaient le dernier grand mouvement. On espère que celui-ci va durer", a déclaré à l'AFP Sarah, 19 ans, en classe préparatoire.

A Henri-IV, le lycée a été bloqué tôt le matin puis débloqué par la police, a constaté l'AFP. A Lamartine, dans le 9e, une cinquantaine de jeunes étaient rassemblés. "Cette journée de mobilisation, c'est un signe vraiment d'espoir pour la jeunesse", a estimé Garance, 19 ans, élève de classe préparatoire et militante du NPA Révolutionnaires.

A Montpellier, trois lycées ont été entièrement ou partiellement bloqués, selon la préfecture. Dans le centre de Rennes, une cinquantaine de jeunes se sont rassemblés devant le lycée Emile-Zola, bloqué par des poubelles ou barrières. A Lille, des filtrages ont été mis en place devant certains lycées, mais les forces de l'ordre ont été déployées et aucun n'était complètement bloqué, selon la préfecture.

S.C avec AFP