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Police-Justice

1 an de prison avec sursis requis contre un prof soupçonné de racket

Rodolphe Miller se dit innocent. Et au sujet de l'argent, il soutient qu'il n'a rien demandé.

Rodolphe Miller se dit innocent. Et au sujet de l'argent, il soutient qu'il n'a rien demandé. - -

Rodolphe Miller, 54 ans, est poursuivi pour avoir réclamé 7 500 euros en juin 2012 aux parents d'un élève de terminale d'un lycée professionnel d'Aulnoye-Aymeries (Nord), qui lui avait lancé six mois plus tôt une boulette de papier d'aluminium au visage. Sur RMC, il clame son innocence.

Le deal : son silence contre de l'argent. Rodolphe Miller, 54 ans, est poursuivi pour avoir réclamé 7 500 euros en juin 2012 aux parents d'un élève de terminale d'un lycée professionnel d'Aulnoye-Aymeries (Nord), qui lui avait lancé six mois plus tôt une boulette de papier d'aluminium au visage. Mais l'élève avait été exclu définitivement du lycée lors d'un conseil de discipline, au cours duquel la direction de l'établissement avait découvert le pot aux roses. Les parents avaient alors déposé plainte. Rodolphe Miller était poursuivi pour extorsion ainsi que pour faux et usage de faux. La décision a été mise en délibéré et sera rendue le 10 juillet. Aujourd’hui, un an de prison avec sursis est requis contre le professeur soupçonné de racket.

« C’est la famille qui me l’a proposé »

Rodolphe Miller se dit innocent. Et au sujet de l'argent, il soutient qu'il n'a rien demandé : « C’est la famille qui me l’a proposé. Et comme j’étais blessé, je suis toujours blessé, gravement, contrairement à ce qu’on pense et à ce qu’on dit, ça a été fait de leur libre choix, moi je n’ai pas demandé ça, c’est eux qui ont proposé. J’étais de bonne foi et j’ai été correct avec eux, mais eux non, ils ne l’ont pas été avec moi ».

« Il n’a été victime de rien »

Me Emmanuel Riglaire, l’avocat de la famille de l’élève, dénonce les mensonges de ce professeur : « Nous considérons que l’indemnisation ne correspond absolument à rien, puisqu’il n’a été victime de rien. Il a reçu un projectile qui n’a causé aucun dégât et aucune blessure. Il a à créer à ce moment-là des pièces, pour justifier de l’existence d’un préjudice. Nous n’avons pas du tout la même version que la défense sur ce qui s’est déroulé ; pour nous, il n’y a aucune difficulté de qualification et d’application de la loi ».

J.V. avec Lionel Top