Un journaliste belge monte dans un Thalys avec une arme factice

Un journaliste belge a voulu vérifier lundi les systèmes de sécurité mis en place dans les gares après l’attaque menée vendredi dans un train Thalys. Et selon son témoignage, la sécurité n'a pas été renforcée et connaît encore de nombreuses failles.

Trois jours après l'attaque du Thalys par Ayoub El Khazzani, un journaliste belge a voulu tester la sécurité dans les trains. Pour son investigation secrète, l’homme s’est équipé d’une arme factice et d’un couteau de cuisine de 20 centimètres avant d’entrer dans le train Thalys à Bruxelles en direction de Nice. Afin de provoquer les systèmes de sécurité, le journaliste a laissé dépasser le canon de l'arme son sac.

"Evidemment le but d’un terroriste c’est d’être discret donc on a essayé de l’être aussi, même si on voyait le canon" déclare-t-il au micro de BFMTV. A cette étape de l’enquête, l’homme n’a reçu aucune interpellation de la sécurité, selon son témoignage.

Deux armes, zéro contrôle

A l’intérieur du train, le journaliste affirme avoir laisser son sac sur un siège, le canon de l'arme toujours visible, et de le laisser une dizaine de minutes à l’abandon. Après avoir été aux toilettes avec son sac, les usagers du train n’ont émis aucune réaction face au comportement de l’homme.

"On a essayé par mimétisme de reprendre les attitudes du présumé terroriste", témoigne le journaliste belge.

Enfin, arrivé à destination, le journaliste a tenté une énième fois d’alerter la sécurité en allant directement demander une information à trois militaires qui se tenaient sur le quai. Encore une fois, aucun contrôle n’a été effectué.

C. R.