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Le Petit Journal dévoile les images de l'expulsion de Martin Weill du Maroc

Martin Weill et Yann Barthès dans "Le Petit Journal"

Martin Weill et Yann Barthès dans "Le Petit Journal" - Capture d'écran Canal+

Présent sur le plateau du Petit Journal, le reporter Martin Weill a raconté son interpellation et son expulsion du Maroc alors qu'il enquêtait sur une agression homophobe dans le royaume.

Son séjour aura tourné court. Arrivé au Maroc vendredi soir avec un cadreur pour le tournage d'un reportage sur le procès d'un homosexuel et de ses agresseurs, Martin Weill a été interpellé dimanche à Beni Mellal, puis expulsé lundi par les autorités marocaines. De retour à Paris, le reporter a raconté les dessous de cette expulsion dans Le Petit Journal.

Venu tourner sans autorisation sur une agression homophobe dans la ville marocaine, Martin Weill raconte avoir "été dénoncé par les habitants qui soutiennent les agresseurs". Quelques minutes seulement après leurs premières prises de vue, un policier est alors arrivé pour les embarquer, comme le montre des images dévoilées dans l'émission de ce lundi 4 avril.

Une douzaine d'heures passées sous surveillance policière

Sur le plateau de l'émission, le jeune reporter confirme que "pour tourner au Maroc, il faut obligatoirement une autorisation depuis Paris avant de partir", mais avoue que "les obtenir, surtout quand on veut tourner des reportages sur des sujets qui fâchent, comme l'homosexualité, ça arrive rarement." Comme beaucoup de journalistes, il a donc choisi de partir sans autorisation."

Le reporter du Petit Journal explique ensuite comment s'est déroulée son expulsion: "On a passé plusieurs heures à la préfecture de Beni Mellal. Ensuite, on a été transporté par la police au commissariat de l'aéroport de Casablanca, on a de nouveau attendu plusieurs heures. On a été retenu une douzaine d'heures. On a été remis dans une salle de l'aéroport sous surveillance policière. Et ce matin (lundi, NDLR), ils nous ont amené dans notre avion pour nous expulser".

En vue du procès des agresseurs et de la seconde victime de l'agression homophobe le 11 avril, l'équipe du Petit Journal prévoit de retourner à Beni Mellal et a d'ores et déjà envoyé toutes les demandes d'autorisation. Avec l'espoir , plutôt mince, que celles-ci soient acceptées.

Fabien Morin