Koh-Lanta: le problème cardiaque détectable par électrocardiogramme?

D'après les conclusions d'un pré-rapport d'autopsie, le décès du candidat de "Koh-Lanta", Gérald Babin, 25 ans, est imputable à "une défaillance cardiaque".

La pathologie du coeur qui serait à l'origine de la mort du candidat de l'émission "Koh-Lanta" peut normalement être décelé par un électrocardiogramme, selon des experts. De son côté, la maison de production assure que celui passé par le jeune candidat ne montrait "pas d'anomalie détectable".

D'après les conclusions d'un pré-rapport d'autopsie rendues publiques vendredi par le parquet de Créteil, la mort de Gérald Babin, 25 ans, est en effet imputable à "une défaillance cardiaque sur cardiopathie dilatée", pathologie du coeur qui peut être congénitale ou bien "acquise" à la suite d'une infection par exemple.

"Sur une cardiopathie dilatée, on peut être mis en alerte par un électrocardiogramme pas tout à fait normal, complété par une échographie", a expliqué le Dr Claire Mounier-Vehier, cardiologue, chef du service de médecine vasculaire et hypertension artérielle au CHRU de Lille.

Une "origine congénitale"?

La pathologie peut être d'origine congénitale ("familiale") ou bien "acquise" (à la suite d'une infection, de la prise de produit toxique), mais généralement la cause précise de cette pathologie n'est pas connue.

"La grippe peut donner un cardiopathie dilatée, il y a des causes endocriniennes, et effectivement des causes génétiques", a indiqué la spécialiste.

"On peut avoir un électrocardiogramme complètement normal et découvrir une cardiopathie dilatée en pratiquant une échographie", considère pour sa part le docteur Waddah Garman, cardiologue à Paris.

"C'est assez dur à vivre"

Avant de participer à l'aventure de "Koh-Lanta", les candidats sont notamment soumis à un électrocardiogramme, ainsi qu'à un test d'efforts pour les plus de 40 ans, avaient témoigné d'anciens participants.

"La production a pris le soin de solliciter un médecin du sport avant de partir. Et sur place un médecin urgentiste", a souligné Me Pierre-Olivier Sur, l'avocat de la production. "D'abord on a accusé le médecin sur place qui s'est suicidé. Maintenant on accuse un autre médecin. C'est assez dur à vivre, et c'est assez dramatique, parce qu'il faut toujours trouver un responsable".

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