Alcoolisme: France 4 va faire boire des jeunes devant des médecins

La chaîne publique prépare une émission pour la rentrée dans laquelle des jeunes gens s'alcooliseront avant de se soumettre à des tests. Selon "Le Parisien", qui confirme l'information révélée par Jean-Marc Morandini, il s'agit d'une opération de sensibilisation.

France Télévisions prépare une émission qui doit montrer, à la rentrée, une trentaine de jeunes gens buvant de l'alcool devant la caméra, selon une information révélée lundi par Jean-Marc Morandini.

Mardi, la production de France Télévisions a apporté des précisions sur Europe 1, indiquant que le programme s'articulerait en deux parties, un reportage sur les jeunes et l'alcool, suivi d'une expérience menée sur des jeunes, majeurs et volontaires.

"Un objectif de sensibilisation très clair"

Des expériences médicales seront alors conduites sous le contrôle d'un médecin addictologue, afin de mesurer et d'analyser les effets de l'alcool.

"On part sur une expérience qui est quasiment médicale, sur laquelle on a travaillé depuis l'origine avec l'aide d'un médecin addictologue qui contrôle et choisit avec nous les expériences qu'on va livrer. On aura également la caution de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), on n'est pas du tout dans un regard voyeuriste mais vraiment dans un objectif de sensibilisation très clair", a justifié la production au micro d'Europe 1.

"Soirées cartable" et "Neknomination"

En juin dernier, Moones, groupe de rock britannique s'était livré à une petite expérience interactive, reprenant dans leur clip leur morceau, sobres ou dans différents états d'ébriété (entre 20 et 80 bières consommées à quatre). L'internaute pouvait choisir le degré d'ivresse du groupe.

La France n'est pas épargnée par le phénomène des "soirées cartables" et autres Neknomination, qui frappe sur les réseaux sociaux. Dans une étude de l'Institut de veille sanitaire parue en mai 2013, 7% des élèves de 6e admettaient avoir déjà été ivres, ce taux atteignant 69% en terminale.

M. R.