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La mémoire des attentats du 13 novembre exposée aux Archives de Paris

Une personne prend en photo des dessins en hommage au 13-Novembre, exposés aux Archives de Paris

Une personne prend en photo des dessins en hommage au 13-Novembre, exposés aux Archives de Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

A l'occasion des Journées du patrimoine, les Archives de Paris ont exposé les photos, objets ou dessins retrouvés sur les lieux des attentats du 13-novembre.

"Pourquoi?", "Résister", "L'amour vaincra", "Vive la vie, mort aux cons": sur des bouts de papier tachés de traces d'humidité, déchirés ou froissés, des dizaines de messages, déposés sur les sites des attentats du 13-novembre et soigneusement collectés, sont exposés aux Archives de Paris.

Ce sont 120 textes, dessins, photos ou encore origamis que les archives de la capitale, touchée il y a moins d'un an par les attentats les plus meurtriers jamais perpétrés en France, ont présentés au public pendant les Journées européennes du patrimoine.

"C'est important pour ne pas oublier ce qu'il s'est passé, l'émotion. On n'y pense plus tous les jours comme au début, mais on n'oublie pas parce qu'on aurait pu être là", dit Anne Loyer, en tenant sa fille Marguerite, un an, dans les bras.

"Un beau geste"

Ce qui a touché cette enseignante de 34 ans, ce sont les témoignages d'enfants qui ont déposé des dessins et des poèmes sur les lieux des attaques. C'est le cas des élèves de la classe de CE2 de Charlotte Zago, venue elle aussi voir l'exposition. 

"C'était surprenant de voir qu'à leur âge, ils ont conscience des événements qui se sont produits. Ils l'ont exprimé à travers des dessins assez étonnants représentant des terroristes en train de tuer des personnes, du sang", raconte-t-elle.

A son tour, Eric, 44 ans, s'arrête devant une feuille A3 recouverte de 130 coeurs rouges, un pour chacune des personnes tuées ce soir-là, et leur prénom méticuleusement tracé au crayon.

"C'est un beau geste", dit simplement cet habitant du XIe arrondissement de Paris, où le "commando des terrasses" avait semé la terreur.

N.B. avec AFP