Gospel sur la colline

Le Théâtre des Folies Bergère ouvre ses portes au spectacle Gospel sur la colline créé par Benjamin Faleyras. Une comédie musicale pleine de bons sentiments qui fait la part belle au gospel et au jazz.

Depuis le 4 septembre, la comédie musicale Gospel sur la colline replonge les spectateurs des Folies Bergère dans l'univers du gospel et du jazz. Créé par Benjamin Faleyras et mis en scène par Jean-Luc Moreau, le spectacle, qui se revendique comme la première comédie musicale de gospel français, partira en tournée dans toute la France dès le mois de novembre.

L'histoire

En 1954 en Louisiane, la communauté noire tente de se libérer de la ségrégation raciale. Le révérend Gedeon, fervent disciple de Martin Luther King, décide de bâtir une nouvelle église sur la colline de Saint-Jean, pour en faire un lieu d’éducation et de rassemblement pour les noirs et les blancs. Mais ce projet divise. C'est à travers le blues, le jazz et le gospel que chacun va tenter de faire entendre sa voix, le tout sous fond d'amour impossible et de vent de liberté.

Les artistes

La troupe d'artistes de Gospel sur la colline vient de tous les horizons. Elle se compose aussi bien de comédiens confirmés comme Firmine Richard (Romuald et Juliette, Huit femmes...), que de chanteurs révélés par le biais de télé-crochet (Dominique Magloire dans The Voice, Jean-Luc Guizone dans Star Academy 5) ou de visages familiers à l'univers de la comédie musicale comme Jean-Michel Vaubien (Disco, Avenue Q...). Le spectacle, jalonné de numéros vocaux, met à l'honneur aussi bien les voix féminines des chanteuses Myra Maud ou Carla Estarque que celles masculines de Ilan Evans ou Manu Vince.

Ce qu'on en pense

L'amour, la foi, le partage, le pardon et le gospel. Voici les différents thèmes abordés dans cette comédie musicale entraînante et légère signée Benjamin Faleyras. Ici, l'intrigue est mince, les enjeux n'ont pas véritablement d'importance et les problèmes sont rapidement résolus, car l'essentiel est ailleurs dans Gospel sur la colline. C'est bien la musique qui l'emporte sur le reste. Les performances vocales et les tours de chants s'enchaînent sans temps mort avec des comédiens et chanteurs à l'énergie communicative.

Du révérend habité lors de ses sermons à la jolie fille de joie un peu fragile en passant par le couple voué à un amour (supposé) impossible, tous les personnages se révèlent attachants, bien qu'un brin caricaturaux. Dans cette Louisiane des 1950 revue et corrigée, les bons sentiments sont partout. Un peu trop peut-être. Mais le public ne devrait pas regretter d'aller grimper là-haut sur leur colline.

Fabien Morin