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Elie Semoun, un nouveau spectacle "plus saignant"

Dans son nouveau show intitulé "A partager", Elie Semoun ne se cache plus derrière des personnages.

Dans son nouveau show intitulé "A partager", Elie Semoun ne se cache plus derrière des personnages. - BFMTV

Elie Semoun ne se cache plus derrière ses personnages et parle de lui, de ses proches, de son fils dans son nouveau spectacle "A partager". Une prise de risque payante et drôle.

Bas les masques. Elie Semoun quitte la peau de ses personnages pour se livrer au public dans son nouveau spectacle. Elles sont loin Les petites annonces. Oubliés Kevina, Toufik ou encore Cyprien à la recherche de blondes à fortes poitrines, ces personnages devenus cultes. Dans son nouveau show intitulé A partager, Elie Semoun parle de lui, de ses proches, de son fils. Il a d'ailleurs choisi une salle plus intimiste pour être proche de son public: "La Nouvelle Eve" à Paris, un cabaret où les spectateurs sont installés autour de tables à petits abats-jours.

L'humoriste a notamment écrit un sketch sur son fils. Elie père se moque de Semoun fils, mais avec amour. "Les ados c'est du pain béni", explique-t-il. Il a néanmoins fait valider le texte par Antoine: "Il a beaucoup d'humour, de second degré et arrive à rire de lui-même".

Mais ne pas se cacher derrière un personnage rend l'écriture plus difficile. "Là, je suis un peu à poil", avoue-t-il.

Il se glisse dans la peau d'un candidat au jihad

Elie Semoun balaie également de nombreux thèmes d’actualité. Il interprète sur scène un candidat au jihad, un conseiller municipal Front national, un grave accidenté de la route, un pédophile, une cougar noyée dans sa solitude ou encore un homosexuel en doute.

A 51 ans l'artiste explique avoir voulu faire un show différent, "plus personnel" et "plus saignant". Il refuse le terme de "spectacle de la maturité", mais reconnaît avoir "besoin de vérité". "A 50 balais, tu ne peux plus faire le guignol comme avant", l'avait prévenu son amie Muriel Robin.

Elise Semoun voulait aussi revenir aux sources (pensant certainement à ses sketchs avec Dieudonné sans pour autant le citer) et abandonner les sujets "futiles et gratuits". "Ce qui me plaît, c'est le paradoxe de faire rire avec quelque chose de pathétique", explique le petit cousin de Patrick Bruel.

Extrait de son nouveau spectacle

Mais le "plaisantriste" aime toujours faire rire avec des personnages grinçants. Comme dans ce sketch sur un institut de beauté:

K. L. avec Jean-Marie Marchaut