"Django Reinhardt, Swing de Paris", à la Cité de la Musique

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La Cité de la Musique rend hommage à Django Reinhardt. De ses débuts dans la roulotte familiale à l'aventure américaine au côté de Duke Ellington, l’expo raconte le swing unique de ce musicien hors-pair, à parti de ce samedi.
Des bals musettes au tournée avec Duke Ellington
L'exposition évoque chronologiquement le parcours du musicien, disparu il y a presque 60 ans, le 16 mai 1953. Elle revient sur ses débuts dans les bals musette et sur l'incendie de sa roulotte qui lui fit perdre l'usage de deux doigts à l'âge de 18 ans.
Puis ce sont les débuts dans le grand monde au Palm Beach de Cannes, la naissance du quintette du Hot Club de France avec Stéphane Grappelli, les années d'Occupation, heures de gloire paradoxales alors que les Tsiganes sont persécutés par les nazis.
Suivent la tournée américaine avec Duke Ellington en 1946, le désintérêt progressif pour la musique, puis le retour vers un jazz plus moderne avec le be-bop et la disparition brutale à 43 ans.
Photos, partitions, instruments de musiques...
Lettres, disques, partitions, affiches de concerts sont installés dans des vitrines ouvertes, comme des valises déballées à la hâte et prêtes à être refermées à tout instant.
Certaines sont adossées aux piliers, comme si elles venaient d'être posées là, d'autres évoquent des tables de billard, une des passions de Django. Les documents évoquent par bribes la personnalité du musicien.
Des photos le montrent transmettant dès le berceau la passion de la musique à son fils Babik. Des lettres manuscrites, écrites d'une main hésitante, laissent entrevoir l'enfance nomade loin de l'école.
Des caissons, rappelant les banquettes d'une roulotte, permettent d'écouter des oeuvres du musicien. Tous les vendredis et samedis, des musiciens actuels, héritiers de Django, viendront donner des mini-concerts dans l'enceinte de l'exposition