"The White Lotus": comment l'actrice Charlotte Le Bon s'est retrouvée au casting de la saison 3

Dans la saison 3 de la série à succès de HBO, l'actrice et réalisatrice québécoise campe le rôle de Chloé et donne notamment la réplique à Patrick Schwarzenegger, le fils d'Arnold.

"Ces opportunités-là, c'est très, très rare": au casting de la saison 3 de la série The White Lotus, satire des ultra-riches dans des lieux paradisiaques, l'actrice et réalisatrice québécoise Charlotte Le Bon a "mis de côté" l'écriture d'un film pour tourner dans la fournaise thaïlandaise.

Diffusée depuis lundi sur Max en France, la comédie noire multi-récompensée de HBO a fait son grand retour, mettant un terme aux trois ans d'attente qui ont suivi la disparition d'un de ses personnages emblématiques.

Après Hawaï et la Sicile, elle emmène ses vacanciers fortunés en Thaïlande, avec une distribution renouvelée où Charlotte Le Bon, dans un rôle secondaire, côtoie notamment Patrick Schwarzenegger, le fils d'Arnold.

La Québécoise y campe Chloé, ancienne mannequin (comme elle) en couple avec un homme plus âgé et "beaucoup plus friqué".

"C'est quelqu'un qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie et qui a donc opté pour le confort", résume pour l'AFP la comédienne de 38 ans. Cela crée "une espèce de vide qui se creuse tranquillement" et qu'elle "remplit par le sexe, la fête et le chaos".

"J'étais convaincue que je n'aurais pas" le rôle

Ce rôle, initialement confié à une autre, Charlotte Le Bon l'a décroché après s'être filmée dans sa "petite cabane", avec une "introduction complètement farfelue".

"J'étais convaincue que je ne l'aurais pas", assure la pétillante actrice, se défendant de vouloir conquérir Hollywood.

"Je veux juste aller là où mon envie me mène", explique l'ancienne miss météo de Canal+, vue notamment, outre-Atlantique, dans The Walk de Robert Zemeckis, en 2015, année de sa nomination aux César en France pour son second rôle dans Yves Saint-Laurent.

"Jouer dans 'White Lotus', c'est pratiquement irrefusable. Il était évident que même si j'étais à l'aube de l'écriture de mon deuxième film, j'ai mis ça de côté", ajoute la réalisatrice de Falcon Lake, son premier long-métrage présenté à Cannes en 2022.

"J'admire le travail de Mike White", le créateur de la série, justifie-t-elle, louant "une finesse qui est rare". Sans être "moralisateur", il "questionne les privilèges" et lève "le voile sur l'hypocrisie de l'élite", c'est "absolument jouissif à faire et à regarder".

"Tensions" et "drames hors caméra" lors du tournage

L'expérience n'a toutefois pas été de tout repos, confirme Charlotte Le Bon, interrogée sur les confidences de ses camarades de jeu. Certains ont notamment évoqué dans le Guardian la "tournure claustrophobe" rapidement prise par le tournage, des "tensions" régulières et des "drames hors caméra", alimentés par l'open-bar permanent offert par l'hôtel.

"On met une équipe de plusieurs centaines de personnes ensemble pendant six mois dans des chaleurs quasi-insoutenables, c'est sûr que des gens pètent des coches (les plombs ndlr)", commente l'actrice.

"On était tous dans un état un peu paradoxal d'immense gratitude" de participer au projet "et en même temps de grande anxiété parce qu'on était loin de tout ce qu'on connaissait et" contraints par la production de "rester sur place".

"Très souvent on ne tournait pas pendant sept, huit, dix jours et on tournait un peu en rond dans notre chambre (...) comme il faisait 50 degrés avec l'humidité, on n'était pas portés à aller explorer le pays", détaille celle qui "ne supporte pas très bien la chaleur".

"Coup de foudre amical" avec Aimee Lou Wood

Autre difficulté: s'intégrer à une équipe déjà formée, l'actrice l'ayant rejointe un mois et demi après le début du tournage. Cela n'a pas empêché un "coup de foudre amical" avec l'actrice britannique Aimee Lou Wood (Sex Education).

"Dès que je l'ai vue, je lui ai dit que j'adorais ses dents. Et puis, elle m'a dit qu'elle adorait les miennes. On a trouvé ça rigolo". Au point que la scène a été retranscrite dans la série.

La native de Montréal, également illustratrice, se remet seulement "maintenant" à l'écriture de son film, "flirtant encore beaucoup", comme pour "Falcon Lake", "avec le paranormal". Après avoir incarné Niki de Saint Phalle au cinéma, elle attend un nouveau tournage en juin dans l'Hexagone.

CL avec AFP