Pourquoi la tournée mondiale de Bad Bunny ne passera pas par les Etats-Unis

Le chanteur portoricain démarre en novembre une tournée mondiale qui le mènera notamment en France. Mais il exclut de se produire aux Etats-Unis.

Aucune date américaine dans la tournée de Bad Bunny. Le chanteur qui vient d'achever une résidence à Porto Rico, territoire non incorporé des Etats-Unis, partira en tournée mondiale en novembre, il ne mettra pas un pied dans le pays de Donald Trump.

Interrogé sur ce choix dans le magazine I-D, l'artiste portoricain a répondu avec beaucoup de franchise craindre pour ses fans latino.

"Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles je ne me suis pas produit aux États-Unis, et aucune d'entre elles n'était motivée par la haine – j'y ai donné de nombreux concerts. Tous ont été couronnés de succès. Tous ont été magnifiques", mais ajoute-t-il, "l'ICE (la police fédérale de l'immigration, ndlr) aurait pu être devant [mon concert]. Et c'est quelque chose dont nous avons parlé et qui nous préoccupait beaucoup".

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche Donald Trump s'est lancé dans une chasse aux migrants qu'il veut faire expulser du territoire américain. Son objectif est d'expulser 3.000 immigrés par jour. En juin dernier, Donald Trump a annoncé vouloir "redoubler d'efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d'étrangers illégaux habitent".

Evénement culturel

Si les Américains ne verront pas Bad Bunny en concert, les Français pourront, eux, l'applaudir à Paris le 4 juillet 2026 et à Marseille le 1er juillet.

La résidence "No Me Quiero Ir de Aquí" ("Je ne veux pas partir d'ici" en français), 11 juillet au 14 septembre, s'inscrit dans la continuité de l'album DeBÍ TiRAR MáS FOToS, un hommage vibrant à ses racines portoricaines, sorti en janvier. Cette série de 30 concerts comprenait neuf spectacles réservés à la population locale. Selon le Wall Street Journal, ces concerts auraient même dopé l'économie locale, lui injectant 200 millions de dollars.

C'est la première résidence à se tenir à Porto Rico, terre natale de l'artiste de 31 ans. Véritable événement culturel sur l'île, ces spectacles ont attiré de nombreuses célébrités tout au long de l'été, dont Penélope Cruz, Javier Bardem, Austin Butler ou encore Jon Hamm.

Magali Rangin