Les répercussions de la politique anti-immigration de Trump commencent à se faire sentir sur le marché de l'emploi américain

Donald Trump a un objectif: 3.000 immigrés expulsés par jour. Même si pour y arriver il faut passer au peigne fin les entreprises étrangères, quitte à se fâcher avec des alliés. Le coup de filet dans une usine Hyundai située en Géorgie est le plus vaste depuis le début de la campagne anti-immigration de Donald Trump mais aux Etats-Unis, ces actions sont quasi quotidiennes depuis le début du mandat du président.
Hyundai est pourtant un bon élève en termes d'investissements : le groupe a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée aux Etats-Unis et prévoit 21 milliards de dollars supplémentaires d'investissements ces trois prochaines années, avec près d'un demi million d'emplois directs et indirects à la clé. Ce n'est pas suffisant pour Donald Trump qui exige que les entreprises étrangères n'emploient... que des travailleurs américains.
"Vos investissements sont les bienvenus, et nous vous encourageons à faire venir LEGALEMENT vos employés les plus compétents", a écrit le président américain sur son réseau social Truth, mais "en contrepartie, nous vous demandons d'embaucher et de former des travailleurs américains".
Un nombre d'étrangers en baisse
Pourtant, se passer d'immigrés risque d'être compliqué, surtout dans certains Etats. La Californie par exemple, un colosse économique qui compte 10 millions de travailleurs étrangers, dont 1 sur 5 sans papiers. Selon une étude, si les expulsions massives devaient continuer à ce rythme, la Californie risquerait de perdre jusqu'à 278 milliards de dollars de son PIB.
Les effets de la politique de Donald Trump en matière d'immigration sont pourtant déjà bien visibles après seulement 6 mois. Pour la première fois depuis plus de 50 ans le nombre d’étrangers aux Etats-Unis est en baisse : plus d'un million d'immigrés, ont déjà quitté le pays. Avec des conséquences immédiates sur le marché de l'emploi d'un pays où près d'un travailleur sur 5 est étranger : les secteurs du bâtiment, de l'agriculture, des services à la personne connaissent déjà des pénuries de main d'oeuvre.