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"Un voleur et un escroc": le chanteur Sean Kingston condamné à trois ans et demi de prison pour fraude

Sean Kingston à Miami, en Floride, le 3 juin 2023. (Photo d'archive)

Sean Kingston à Miami, en Floride, le 3 juin 2023. (Photo d'archive) - Photo par JASON KOERNER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le chanteur, connu pour son tube "Beautiful Girls", a été condamné à une peine de prison par un tribunal de Floride ce mardi 12 août. Le mois dernier, sa mère avait déjà été condamnée à cinq années de prison.

Il profitait de sa célébrité pour ne pas payer de nombreux objets de luxe. Interprète du tube Beautiful Girls, qui l'avait propulsé en tête des charts en 2007, le chanteur Sean Kingston a été condamné ce vendredi 15 août à trois ans et demi de prison pour une série d'escroqueries, rapporte entre autres le New York Times.

De son vrai nom Kisean Anderson, Sean Kingston, 35 ans, ainsi que sa mère, Janice Turner, avaient tous les deux été jugés coupables de cinq chefs d'accusation, dont fraude au virement bancaire, en mars dernier. Âgée de 62 ans, Janice Turner a été condamnée à cinq ans de prison et elle a fait appel de sa condamnation.

Selon les enquêteurs, ils ont convaincu leurs victimes de leur fournir des objets de luxe comme des montres ou une Cadillac blindée contre une promesse de paiement. Pour les mettre en confiance, la mère et son fils avaient recours à de faux justificatifs de virement bancaire, ce qui amenait les fournisseurs à livrer les biens avant qu'ils ne soient réellement payés. Le montant du préjudice s'élève à environ un million de dollars (850.000 euros).

Une télé géante contre une promo signée Justin Bieber

L'entreprise Ver Ver Entertainment a ainsi accusé Sean Kingston de ne pas avoir payé un téléviseur de 232 pouces et un "puissant système audio" installés chez le chanteur en 2023. L'artiste aurait promis d'utiliser ses liens avec Justin Bieber pour le convaincre de tourner des vidéos de promotion de la société. Ces vidéos n'ont jamais vu le jour et Sean Kingston a payé moins d'un quart des 115.000 dollars (98.000 euros) dus à Ver Ver Entertainment.

D'après le récit de l'audience d'Associated Press, Marc Anton, procureur adjoint américain, a affirmé que Sean Kingston était accro au mode de vie d'une célébrité et qu'il vivait au-dessus de ses moyens.

"Il n'aime visiblement pas payer et s'appuie sur sa célébrité pour escroquer ses victimes. C'est tout simplement un voleur et un escroc", a résumé Marc Anton.

En réponse, l'avocate de la défense a assuré que l'artiste avait la mentalité d'un adolescent, l'âge auquel Sean Kingston est devenu célèbre. Zeljka Bozanic a également affirmé que son client ignorait presque tout de ses finances et qu'il faisait confiance à des gestionnaires et à sa mère sur ce sujet. "Personne ne lui a montré comment investir son argent", a-t-elle assuré.

Vincent Gautier