Ces hymnes qui ont marqué l'histoire des Bleus

Hymnes officiels ou chants spontanés, la France ne manque pas d'imagination pour soutenir son équipe de foot. De 1982 à 2016, les styles ont bien évolué. Des plus kitschs aux plus moqueurs, florilège des tubes qui ont marqué l'histoire des Bleus.

L'équipe de France ne fait pas seulement vibrer ses supporters, elle inspire également les artistes. A chaque grande compétition internationale, le monde de la chanson se plie en quatre pour soutenir l'équipe nationale. Succès commerciaux quasi-assurés, ces hymnes, bien souvent burlesques, inondent les radios à l'approche de l'Euro ou de la Coupe du Monde. Tour d'horizon des plus marquants.

2016, un choix en anglais contesté

Pays hôte de l'Euro de football qui démarre le 10 juin, la France ne pouvait que valoriser ses talents et sa langue en recevant l'Europe. Son choix s'est pourtant porté sur "I was made for loving you" du groupe, bien français celui-ci, Skip The Use. Titre à résonance plus internationale, cette reprise du groupe Kiss a également créé la polémique pour la forte publicité apportée dans son clip à Carrefour, sponsor de l'équipe de France, le logo étant "présent sur onze plans" comme le souligne Le Monde. Mais son refrain entraînant ne devrait pour autant pas refroidir les supporters.

2014, le "c'est pas grave" de Mickey 3D

Samba! La coupe du Monde se joue au Brésil, une nation fortement liée au ballon rond et aussi aux Bleus. Mais l'hymne officiel français, interprété par Mickey 3D, contraste avec la chaleur brésilienne. Le ton est clairement décalé: le groupe rappelle que, à condition de gagner, les Français seront prompts à oublier que "Ribéry n'est pas joli" ou que "Benzema est malpoli". Pas sûr que le tube ait ambiancé les vestiaires des Bleus.

2006, le fameux "Zidane y va marquer"

Huit ans plus tôt, le ton était plus à la fête. Le capitaine des Bleus, Zinédine Zidane, s'apprête à disputer son dernier Mondial. Malgré une élimination précoce en 2002, une grande confiance est apportée envers l'équipe de France et son numéro 10. En parodiant la chanson "Madan" de Salif Keita et Martin Solveig, Cauet réalise un carton populaire avec "Zidane y va marquer". Très potache, le tube affirme que "les Bleus vont gagner" en listant les joueurs retenus un par un, rappelant au passage avec beaucoup de dérision la non-sélection de Nicolas Anelka ou celle surprise de Pascal Chimbonda.

Après la fameuse finale perdue contre l'Italie et le coup de sang de Zidane contre Materrazzi, une autre chanson prendra l'ascendant, celle de la danse du "coup de boule".

2002, le tube malchanceux de Johnny

La France se présente en tant que championne du monde en titre en Corée du Sud. "On est tous ensemble", scande alors Johnny Hallyday dans l'hymne officiel. Avec ferveur, le rockeur rappelle que "le bleu est notre couleur" et que "la France est debout". Mais Johnny n'a pas fait de miracle. Les Bleus terminent derniers de leur groupe, derrière le Danemark, le Sénégal et l'Uruguay.

1998, la porte-bonheur

Pour sa première étoile, les Bleus avaient pu compter sur Carlos et son titre "Allez la France!". "Ce sera la fête", avait promis l'interprète de "Big Bisou", qui ne s'est donc pas trompé.

Mais la chanson qui est restée dans les mémoires cette année-là est surtout le "I will survive" de Gloria Gaynor, repris par le groupe Hermes House Band.

Le tube inonde durant des semaines les ondes après le premier sacre de l'équipe de France et se vend à plus d'un million d'exemplaires. Ironie de l'histoire, c'est le défenseur Vincent Candéla, qui n'a joué qu'un seul match du tournoi, au premier tour, face au Danemark, qui a ressorti de derrière les fourneaux cette chanson.

1986, l'exotique "Viva les Bleus"

Le tube ne laisse guère de place aux doutes: nous sommes bien dans les années 80. Afin d'encourager l'équipe de France qui s'envole pour le Mexique, un collectif glamour emmené par Sim, Carlos, Enrico Macias et Herbert Léonard interprètent "Viva les Bleus". Malgré leur enthousiasme, les Bleus échouent en demi-finale face à l'Allemagne.

1982, un entre-deux féminin

Cette année-là, deux femmes s'affrontent pour l'hymne officiel des Bleus alors que la Coupe du monde se joue en Espagne. D'un côté, il y a Denise Fabre et son très kitsch "Ollé la France".

De l'autre, Dalida s'acclimate avec "La chanson du Mundial", dont les paroles ont été écrites par son frère Orlando.

Deux soutiens différents adressés à l'équipe de France, qui tombera face à l'Allemagne de l'Ouest en demi-finale.

Pierjean Poirot avec Philippe Dufreigne et Edouard Bonnamour