Benjamin Biolay inaugure avec succès la nouvelle salle Pleyel

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Nouvelle jeunesse pour la salle Pleyel, testée avec succès, ce vendredi soir, par Benjamin Biolay. Derrière la façade art déco du bâtiment et du hall d'accueil, rénovés mais fidèles à l'esprit originel, la nouvelle grande salle, dont la fosse peut désormais accueillir 2.500 spectateurs, a radicalement changé d'apparence après un an et demi de travaux. La déco blanche et rouge, réputée glaciale, a laissé place à du bois sombre et des lumières chaudes, pour le plaisir du public installé dans des fauteuils plus larges, avec une meilleure vue sur la scène.
Costume noir, chemise noire, Benjamin Biolay a entamé son concert avec le titre phare de l'album, Palermo Hollywood, du nom du quartier de Buenos Aires où le disque a été écrit et enregistré, marqué par la cumbia, la rumba et - fait nouveau chez le chanteur - une certaine forme de gaieté.
Chiara Mastroianni et Melvil Poupaud, invités surprises
Sur scène, un ensemble d'une vingtaine de musiciens - une quinzaine de cordes classiques, clin d'oeil à l'ancien Pleyel, associées à un ensemble argentin - accompagnent l'auteur-compositeur-interprète, débutant ambitieux au début des années 2000 devenu, à 43 ans, chef de file reconnu de la chanson française.
Après Miss Miss et La débandade, titres pivots du dernier album, Benjamin Biolay a fait venir sur scène Chiara Mastroianni pour interpréter avec lui Ressources humaines, accompagné par le comédien Melvil Poupaud à la guitare, devant un parterre de spectateurs manifestement séduits.
Nouvelle accoustique
Première date - excepté un prélude lors des Nuits de Fourvière, à Lyon, en juin - d'une tournée qui doit visiter une trentaine de salles d'ici mars, le concert permettait également de tester la nouvelle acoustique de Pleyel. Car la grande salle, maintes fois rénovée, a toujours été configurée pour un répertoire classique, où les sons étaient alors censés pouvoir rebondir.
Réservée désormais aux musiques actuelles, la salle de concert a subi d'importants travaux de sonorisation, dont l'installation d'absorbants pour réduire la réverbération des sons rocks: un sacrilège pour les puristes, qui ont engagé une action en justice pour rendre à l'écrin sa destination première.