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Après ses propos polémiques contre Emmanuel Macron, Izïa de retour sur scène aux Francofolies

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Après la polémique sur le lynchage fictif d'Emmanuel Macron, la chanteuse a ouvert la 38e édition des Francofolies mercredi.

La chanteuse Izïa, qui avait évoqué un lynchage fictif d'Emmanuel Macron en concert la semaine dernière, s'est produite mercredi aux Francofolies à La Rochelle sans faire de vague, exceptée l'onde de joie dans le public devant son show.

La fille de Jacques Higelin, bête de scène, a juste parlé du festival rochelais, un des principaux de l'été en France, comme d'une "terre d'asile", seule référence à la polémique.

La mairie de Marcq-en-Baroeul dans le Nord avait décidé lundi d'annuler le concert de la chanteuse prévu ce jeudi soir dans la commune, en raison des propos jugés "scandaleux" et "d'une grande violence" contre le chef de l'Etat qu'elle a tenus sur scène près de Nice la semaine passée.

Le patron des Francofolies, Gérard Pont, a lui quant à lui décidé de maintenir Izïa à l'affiche car elle "fait partie de la famille des Francofolies".

"On l'aime, c'est pour ça qu'on l'a invitée. Ce n'est pas dans la tourmente qu'on abandonne les gens qu'on aime" a-t-il indiqué mercredi sur franceinfo. Son père fut un des artistes-totems de l'événement rochelais.

"Piñata humaine géante"

Gérard Pont a toutefois ajouté: "Évidemment, j'ai été très choqué par ces propos et je soutiens tous nos élus". Ce n'était pas le premier concert d'Izïa depuis son dérapage la semaine passée, lors du festival "Les nuits guitares" à Beaulieu-sur-Mer.

Évoquant le chef de l'Etat, l'interprète du hit La vague avait imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs. Izïa avait parlé entre deux chansons, au micro, d'un Emmanuel Macron "à 20 mètres du sol, tel une piñata humaine géante".

"Et là, on le ferait descendre. (...) Et on aurait tous notre batte avec nos petits clous et, dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois...", avait-elle poursuivie, dans une séquence relayée sur les réseaux sociaux.

Enquête ouverte

Le parquet de Nice a annoncé l'ouverture d'une enquête visant la chanteuse pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit".

"Je suis bien désolée que cela ait été mal interprété, décontextualisé. À aucun moment, évidemment, je n'ai voulu inciter à la violence ou à la haine", s'est défendue Izïa dans un entretien à Ouest-France publié lundi soir.

"C'est une histoire, un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien et qu'il ne faut surtout pas prendre au premier degré", a-t-elle ajouté.

C.L avec AFP