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Le danseur et chorégraphe Patrice Bart, figure emblématique de l'Opéra de Paris, est mort

Le danseur et chorégraphe Patrice Bart à l'Opéra de Paris le 25 mars 2011

Le danseur et chorégraphe Patrice Bart à l'Opéra de Paris le 25 mars 2011 - PATRICK KOVARIK / AFP

Le danseur étoile et chorégraphe Patrice Bart, qui a passé plus d'un demi-siècle au sein de l'Opéra national de Paris, est décédé à 80 ans.

Il aura passé plus d'un demi-siècle au Palais Garnier ou à Bastille. Le danseur étoile et chorégraphe Patrice Bart, figure de l'Opéra national de Paris (OnP), est décédé à l'âge de 80 ans, a annoncé lundi 6 octobre l'institution, rendant hommage à une "personne essentielle pour plusieurs générations de danseuses et danseurs".

L'artiste, qui a aussi été maître de Ballet, "aura passé 54 années au sein de l'Opéra de Paris, de ses premiers pas à l'École de Danse à son départ en 2011", ajoute l'OnP.

Né en 1945, Patrice Bart entre à l'École de danse de l'OnP en 1957, à l'âge de 12 ans. Il est engagé dans le corps de Ballet à seulement 14 ans, poursuivant sa scolarité en parallèle. Il franchit tous les grades et devient danseur étoile en 1972, à 24 ans.

"C'est magnifique parce que c'est l'aboutissement de ce dont on a rêvé toute sa jeunesse et en même temps, c'est le démarrage d'une autre vie", racontait-il à l'AFP en 2011, date à laquelle il quittait l'institution.

L'OnP indique qu'il a dansé "tous les grands rôles du répertoire, de Pétrouchka au Prince de La Belle au bois dormant, de Don Quichotte au Fils prodigue, et fait partie des créations de Serge Lifar (...), de Roland Petit (...), de MacMillan (...) ou de Noureev".

En 1987, il devient maître de Ballet puis se voit "associé à la direction de la danse" de l'OnP en 1990, une fonction qu'il occupera jusqu'en 2011.

"Infatigable énergie"

Chorégraphe, il signe plusieurs oeuvres pour le Staatsoper de Berlin (Don Quichotte en 1993, Le Lac des cygnes en 1997 entre autres), pour l'OnP (Coppélia, La Petite Danseuse de Degas) ou encore pour le Ballet du Bayerische Oper de Munich (La Bayadère).

En 1991, il remonte avec son homologue Eugène Polyakov le ballet "Giselle", d'après la chorégraphie d'origine. "Passionné, exigeant, bon vivant et plein d'humour, il a porté le Ballet et les équipes grâce à son infatigable énergie", salue l'OnP. Commandeur des Arts et des Lettres, de l'Ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d'honneur, il avait aussi reçu le prix Nijinski en 1974.

L.V. avec AFP