"L'été 36", "Montmartre"... TF1 mise sur les fictions historiques pour la rentrée

La tour TF1 en 2017 - AFP
Après sa série phénomène HPI, dont les ultimes épisodes seront diffusés prochainement, TF1 multiplie les propositions pour sa saison 2025-2026.
"On a une vingtaine de nouveautés en fiction", a fait valoir mardi à l'AFP le directeur des programmes et des acquisitions de TF1, Fabrice Bailly, en amont d'une conférence de presse sur la rentrée "offensive" du groupe audiovisuel.
Outre la saison 2 de Cat's Eyes - dont la première avait été cofinancée par Prime Video, la plateforme d'Amazon -, TF1 mise sur deux autres superproductions, L'Ete 36 et Montmartre, séries d'époque respectivement coproduites avec Netflix et Disney+, qui les diffuseront dans un second temps.
La première s'inscrit dans le sillage des deux sagas sur lesquelles ont collaboré TF1 et Netflix, Le bazar de la charité, qui se déroulait au 19e siècle, et Les Combattantes, durant la Première Guerre mondiale.
Julie de Bona, Sofia Essaïdi, Nolwenn Leroy et Constance Gay y camperont quatre femmes de milieux différents mêlées à un meurtre dans un hôtel très chic de Nice en 1936, l'année des premiers congés payés.
Coproduite avec Disney+, Montmartre plongera elle dans le monde du cabaret en 1899 à travers Céleste (Alice Dufour), danseuse de cancan amenée à devenir la première effeuilleuse de Paris.
Matt Pokora à Oradour-sur-Glane
De manière plus surprenante, TF1 vient de démarrer le tournage d"'Oradour ne m'oublie pas", un téléfilm sur le massacre d'Oradour-sur-Glane avec Matt Pokora.
Le chanteur de 39 ans y campera un officier des Forces Françaises Libres parachuté près du village du Limousin "le 5 juin 1944, cinq jours avant le plus important massacre de civils français pendant la Seconde Guerre mondiale".
Au rayon nouveautés figurent aussi la comédie romantique La belle et le boulanger, remake d'une série israélienne porté par le chanteur Amir, Rien ne t'efface, adaptation du roman éponyme de Michel Bussi, avec Gwendoline Hamon (Cassandre) et Fauve Hautot, ou encore Filip, un téléfilm sur le destin tragique du leader des 2be3, Filip Nicolic.
"Des œuvres extrêmement ambitieuses"
"TF1 est un des acteurs qui investit le plus en fiction française", un genre "qui fonctionne très bien sur le linéaire (télévision traditionnelle), mais aussi sur le streaming", a commenté Fabrice Bailly.La première chaîne de France (18,8% de part d'audience de septembre à juin), tire une part de plus en plus importante de ses audiences de la plateforme TF1+ (30% pour Cat's Eyes, par exemple), lancée en 2024 et qui revendique 4 millions d'utilisateurs quotidiens.
Dans ce contexte, l'association avec les plateformes américaine permet à TF1 de "financer des oeuvres extrêmement ambitieuses", sans que le partage de la diffusion n'induise "une cannibalisation des audiences", assure Fabrice Bailly.
En "test permanent", TF1 diffusera ainsi les séries Ghosts et Bref.2 plusieurs mois après leur arrivée sur Disney+.
Le groupe, qui comprend aussi les chaînes LCI, TMC, TFX, TF1 Séries films, a récemment créé la surprise en annonçant un partenariat inédit avec Netflix, qui proposera l'ensemble de ses contenus à partir de l'été prochain. Une "stratégie d'hyper-distribution essentielle face à la fragmentation des usages", assure M. Bailly.
Le retour de Stars à domicile
Outre la fiction, le groupe mise également sur ses programmes de divertissements, avec des nouveautés comme le jeu Bataille navale, présentée par Arthur, ou The box, dont les candidats, enfermés dans des containers jaunes, découvriront les règles en même temps que les téléspectateurs.
A noter également, le retour de l'émission Stars à domicile pour deux numéros présentés par la journaliste Isabelle Ithurburu, nouveau joker du 13H.
Côté sport, TF1 ne pourra pas compter sur le Mondial de football 2026, dont les droits ont été raflés par M6, ni sur le tournoi des Six Nations de rugby, conservé par France Télévisions.
Le groupe proposera toutefois les matchs amicaux et les qualifications des Bleus en football et la tournée d'automne du XV de France, après la Coupe du monde féminine de rugby (22 août-27 septembre) et les matches des Bleus à l'Eurobasket (27 août-14 septembre).