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Cinéma

Une romancière accuse de "contrefaçon" le film "Le Garçon" de Zabou Breitman

Zabou Breitman en avril 2023 au festival Canneseries

Zabou Breitman en avril 2023 au festival Canneseries - Joel Saget

Une romancière accuse la réalisatrice de "parasitisme" et de s'être inspirée de l'idée originale de son livre pour son nouveau film sorti ce mercredi 27 mars.

La romancière Isabelle Monnin a saisi la justice pour "contrefaçon", accusant la société de production du film Le Garçon, co-réalisé par Zabou Breitman, d'avoir détourné une idée qui aurait dû donner lieu à un autre film, a-t-on appris auprès des parties jeudi.

Une assignation devant le tribunal judiciaire de Paris a été envoyée à la société productrice du film, Nolita, avec une première audience prévue le 3 juin. Zabou Breitman était, dans un premier temps, prévue derrière la caméra pour l'adaptation d'un roman de 2015 d'Isabelle Monnin, Les Gens dans l'enveloppe.

Nolita avait acheté les droits le 14 mars 2016, pour une durée de trois ans. Mais le projet n'est pas allé à son terme, faute de décrocher un financement auprès d'une chaîne de télévision.

"Parasitisme"

La romancière reproche à Nolita, d'une part, d'avoir contrefait le titre de l'oeuvre lorsque la société de production a obtenu, le 15 mars 2019, une subvention de 120.000 euros du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté en vue du tournage.

D'autre part, elle attaque pour "parasitisme", l'idée originale du livre ayant, selon elle, inspiré Le Garçon, sorti ce mercredi 27 mars.

"Zabou Breitman prétend que l'idée de son film (...) lui aurait été soufflée par une spectatrice à la fin d'un spectacle", a relevé dans un communiqué l'avocat d'Isabelle Monnin, Vincent Toledano.

D'après la production, en revanche, le scénario a été entièrement repensé. Le producteur Maxime Delauney, interrogé par le quotidien L'Est républicain, a estimé que ce scénario "ne correspond en rien" à l'intrigue du livre, une enquête à partir d'un lot de 250 photos d'une famille anonyme.

"Au sens de la propriété intellectuelle, ça n'a rien à voir! On repart d'autres photos de famille et on a fait l'exact opposé du roman", a-t-il expliqué.

Photos de brocanteur

Dans Les Gens dans l'enveloppe, Isabelle Monnin raconte qu'elle achète ces tirages photo à un brocanteur, puis va retrouver la famille en question. C'est l'occasion pour elle de raconter des vies qui ne le sont pas souvent.

Le Garçon, présenté comme un documentaire, tourne autour de l'identification d'un garçon qui se trouve dans un album de photos de famille acheté dans une brocante, visiblement effacé petit à petit de la mémoire familiale.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV