"Un prophète", "Quai d'Orsay"... Niels Arestrup en cinq grands rôles

Niels Arestrup sur la scène des César, le 28 février 2014, après avoir remporté le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour "Quai d'Orsay" - Martin Bureau - AFP
Cinquante ans de carrière au cinéma et autant de films: l'acteur français Niels Arestrup, mort ce dimanche 1er décembre à l'âge de 75 ans, laisse derrière lui une filmographie riche qui a fait de lui l'"un de nos plus grands comédiens", selon un hommage de la ministre de la Culture Rachida Dati.
D'abord homme de théâtre, un milieu qu'il n'a pas quitté depuis ses débuts dans les années 1960, l'acteur a laissé une empreinte indélébile sur le 7e Art, multipliant les seconds rôles face aux caméras des meilleurs cinéastes. Retour sur cinq de ses films les plus emblématiques.
• De battre mon coeur s'est arrêté, 2005
Cette première collaboration avec Jacques Audiard offre un nouveau souffle à la carrière de Niels Arestrup et lui ouvre les portes de vingt ans de succès. Il y incarne le père de Romain Duris, un ancien marchand de biens véreux qui a entraîné son fils dans ses affaires, lequel ne rêve que d'une carrière de pianiste. Le film est couronné de huit César en 2006, dont celui de meilleur acteur dans un second rôle pour Niels Arestrup.
• Un prophète, 2009
Nouveau film de Jacques Audiard et nouveau carton. Quatre ans après De battre mon coeur s'est arrêté, l'acteur donne cette fois la réplique à un tout jeune Tahar Rahim, qui campe un délinquant purgeant une peine de prison. Niels Arestrup incarne un mafieux corse lui-même incarcéré, qui prend sous son aile le jeune Malik et le charge de régler ses affaires, dans et hors de la prison. Alors âgé de 61 ans, le comédien remporte son deuxième César du meilleur acteur dans un second rôle en 2010.
• L'Homme qui voulait vivre sa vie, 2010
Adapté du livre de Douglas Kennedy, ce film d'Éric Lartigau marque les retrouvailles de Niels Arestrup avec Romain Duris. Ce dernier incarne un homme qui, après avoir vu sa vie parfaite s'effondrer - et commis un meurtre -, organise sa propre disparition. Il fuit au Montenegro et y fait la rencontre de Bartholomé (Niels Arestrup), un ivrogne avec lequel il se lie d'amitié.
• Quai d'Orsay, 2013
Niels Arestrup s'illustre cette fois sous les dorures du ministère des Affaires étrangères en incarnant un directeur de cabinet face au jeune Raphaël Personnaz, embauché par un ministre survolté campé par Thierry Lhermitte. Cette comédie politique de Bertrand Tavernier vaudra son troisième et dernier César à Niels Arestrup, toujours dans la même catégorie.
• Au revoir là-haut, 2017
Dans l'un de ses derniers rôles au cinéma, Niels Arestrup incarne le père d'un blessé de la Première Guerre mondiale (Nahuel Pérez Biscayart), qui ignore que ce fils qu'il a toujours rejeté est revenu vivant des tranchées.
Grand succès de 2017, ce film de et avec Albert Dupontel est l'adaptation du roman du même titre de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013.