"Sans un bruit 2", Marvel, "Amistad"... Djimon Hounsou, l'acteur béninois devenu une star à Hollywood

djimon Hounsou, acteur dans "Sans un bruit 2". - Jason Mendez - Getty Images via AFP
Un des seuls acteurs à être apparu à la fois chez Marvel (Les Gardiens de la Galaxie, Captain Marvel) et DC (Aquaman, Shazam), l'acteur Djimon Hounsou, révélé il y a près de 25 ans par Amistad, est devenu désormais un visage familier des superproductions américaines.
D'origine béninoise, celui que l'on a pu voir dans Fast and Furious 7, Tarzan, King Arthur, Charlie's Angels et dans Sans un bruit 2, ce mercredi et The King's Man (le 22 décembre prochain) a réussi à briser la malédiction des acteurs noirs à Hollywood en évitant d'être cantonné au même rôle.
Ancien mannequin, repéré dans les années 1980 par Thierry Mugler, il s'est imposé à Hollywood, depuis ses débuts en 1990 dans la série Beverly Hills. Bientôt à l'affiche de Shazam 2, il jouera prochainement au cinéma le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018. Un rôle qui pourrait lui permettre de décrocher enfin des honneurs.
A l'affiche cette semaine de Sans un bruit 2, suite du film horrifique à succès avec Emily Blunt, le comédien retrace pour BFMTV son parcours à Hollywood, ses difficultés pour changer son image, et le jour où il a failli quitter le tournage de Gladiator.
Du "mannequin de Paris"...
"Lorsque j'ai commencé à Hollywood, je ne parlais pas un mot d'anglais. J'étais juste un mannequin de Paris. Je me suis mis à suivre des cours d'art dramatique, trois à quatre soirs par semaine, pour m'imprégner de la langue. J'avais essayé de suivre des cours d'anglais, mais je trouvais ça un peu trop sérieux. Je voulais apprendre à parler. Je voulais juste pouvoir tenir une conversation. Je me suis forcé à lire, à écouter la radio, à regarder des documentaires. Quand j'ai fait Amistad avec Steven Spielberg, je ne parlais pas anglais!"
...A l'esclave d'"Amistad"
"Après le succès d'Amistad, il fallait que le public me voie dans d'autres histoires, différentes de celle de l'esclavage, et situées à des époques différentes. C'était important pour moi d'apparaître dans des films situés à l'époque contemporain, et qui parlent de la vie de tous les jours. Parfois, je me suis abaissé à jouer des plus petits rôles dans des grands films juste pour changer mon image d'acteur de film sur l'esclavage, et apparaître comme un homme d'aujourd'hui. Un film comme Blood Diamond (2007) a permis de solidifier mon statut d'acteur de carrière."
Le jour où il a failli quitter Gladiator
"Je joue Juba, un personnage qui sauve le héros. Les premières semaines ont été vraiment compliquées. Je n'étais pas certain de rester sur le film, parce que le caractère de mon personnage n'était pas bien défini au début du tournage. J'avais accepté ce film parce que j'avais signé un contrat avec Dreamworks quand j'avais fait Amistad. Je leur devais un deuxième film. Mais je cherchais tous les moyens pour me retirer du film. Heureusement, je n'ai pas fait ça. Heureusement, je n'ai pas écouté mon égo d'acteur qui venait d'avoir le premier rôle chez Steven Spielberg."
Le Boulet, un de ses rares rôles en France
"Je ne sais pas pourquoi on me propose si peu de rôles en France! Le producteur Thomas Langmann était très sympathique. Il m'avait fait venir en France pour tourner Le Boulet. Mais je n'ai pas eu d'autres offres intéressantes venues de France. Il faut y remédier!"
Sans un bruit 2, son nouveau film

"Le réalisateur, John Krasinski, m'a appelé personnellement. Ça m'a agréablement surpris. Il voulait que je rejoigne sa famille, pour raconter sa petite histoire. Le premier film avait remporté un succès sensationnel, et international. Je n'ai pas hésité une seule seconde. Sans un bruit 2 est un film passionnant pour un acteur: il nous oblige à travailler uniquement avec notre corps, et avec l'intensité de notre regard. Le fait d'avoir été mannequin m'a beaucoup aidé pour ce film. Je dis toujours que tout ce qu'on fait dans la vie nous aide plus tard. Avoir été mannequin m'aide pour oublier la caméra et l'équipe."