Pour James Cameron, "nous ne faisons pas assez pour lutter contre le changement climatique"

Le réalisateur James Cameron lors de l'avant-première d'"Avatar: La voie de l'eau", à Londres le 4 décembre 2022. - Isabel Infantes - AFP
Treize ans après Avatar, son deuxième volet, Avatar, la voie de l'eau, sort le 14 décembre au cinéma. En 2009, cette fable écologique mettant en scène des Navis à la peau bleue face aux humains avides de conquête était devenue le plus gros succès en salles de tous les temps.
Si "la barre est haute", James Cameron, assure dans la matinale de France Inter ce jeudi, que l'objectif de cette suite n'est "pas de dépasser le premier Avatar". "L'objectif c'est d'être rentable pour faire le troisième, le quatrième et le cinquième", déclare-t-il.
Le réalisateur confie également que les enjeux écologiques seront à nouveau bien présents dans son nouveau film, qui offre cette fois un voyage dans le domaine aquatique de Pandora.
"Ce n'est pas un film sur des aliens d'une autre planète, c'est un film sur nous, pour nous et fait par nous. [...] L'un des objectifs de ce film est de réveiller notre connexion avec la nature à travers une histoire fantastique", déclare le réalisateur au micro de France Inter.
Et d'ajouter: "C'est un divertissement mais je pense parfois qu'un film peut nous toucher au plus profond de notre âme et nous rappeler qui nous sommes.
"Nous sommes passés du déni à l'acceptation"
Pour James Cameron, ce nouveau volet d'Avatar oppose deux aspects de nous même. Un côté plus sombre représenté par les humains qui "consomment et détruisent" et le meilleur aspect de nous même incarné par les Navis.
"Ils préservent la nature, ils s'apprécient les uns les autres. Ce sont vraiment ses deux idées qui se confrontent dans le film", assure-t-il.
Interrogé sur la question du réchauffement climatique, le réalisateur estime que nous "n'en faisons pas assez". "Nous sommes passés d'un état de déni où nous n'étions pas prêts à y faire face à un état d'acceptation et d'impuissance. Et nous avons sauté la partie intermédiaire, explique-t-il au micro de France Inter.
Et de conclure: "Nous devons nous battre pas nous sentir vaincu parce que nous pouvons travailler ensemble. L'un des fondements de l'humanité c'est la coopération, pas la lutte, pas l'agression. Peut-être qu'Avatar peut exprimer cela."