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Cinéma

Piratage: Sony veut toujours diffuser "L'interview qui tue"

Le film "The Interview" devait sortir au cinéma le 25 décembre.

Le film "The Interview" devait sortir au cinéma le 25 décembre. - Colombia

Sony Pictures espère toujours distribuer le film "L'interview qui tue". Sa diffusion a été annulée par la production, après des menaces attribuées à des hackeurs nord-coréens. Le studio étudie des méthodes alternatives aux salles obscures pour le diffuser.

Sony Pictures reste déterminé. Le studio de cinéma, producteur de L’interview qui tue, compte distribuer le film, dont la diffusion a pourtant été annulée à la suite de cyberattaques par un groupe de hackeurs, les "Gardiens de la Paix". David Boies, l’un des avocats de la société interrogé sur la chaîne américaine NBC l’a affirmé dimanche: "The Interview sera distribué".

Une volte-face, puisque mercredi, le studio indiquait qu'il n'avait "plus aucun projet de sortie pour le film". Sony Pictures serait à la recherche de moyens alternatifs pour diffuser le film, une comédie dans laquelle deux journalistes sont recrutés par la CIA pour assassiner le dictateur nord-coréen.

Le film pourrait être diffusé sur une plate-forme de streaming ou par le biais de services de vidéo à la demande. "C'est notre souhait que toute personne qui veut voir ce film puisse le voir", indique la société dans un communiqué

Une annulation critiquée au plus haut sommet de l'Etat

David Boies déplore par ailleurs le manque de soutien après la décision d’annuler la sortie du film le jour de Noël. "Ces menaces étaient publiques (…) et personne n’a dit 'nous allons nous en charger, nous allons protéger le public, faire en sorte que rien ne se passe'".

S’exprimant sur l’attaque informatique, Barack Obama avait critiqué la déprogrammation du film en salles. "Je pense qu’ils ont fait une erreur", déplorait le président vendredi. Le PDG de Sony, Michael Lynton, est monté au créneau, défendant la décision du groupe. "La décision est intervenue après que la plupart des chaînes de cinéma ont décidé de ne pas diffuser le film".

Les chaînes, apeurées par les menaces des hackeurs, avaient préféré anticiper d’éventuelles attaques terroristes. "Ce n’est pas parce que Sony ne voulait pas le distribuer", affirme le PDG de Sony. Le piratage et l'annulation du film pourrait coûter un demi-milliard de dollars au studio. Washington a estimé lundi que la Corée du Nord devrait admettre sa responsabilité dans la cyber-attaque et dédommager les studios Sony Pictures.

Carole Blanchard