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Cinéma

Mort de Jean-Jacques Beineix, réalisateur de "37°2 le matin"

Le réalisateur Jean-Jacques Beineix en 2006.

Le réalisateur Jean-Jacques Beineix en 2006. - Olivier Laban-Mattei - AFP

Le cinéaste, qui a révélé Béatrice Dalle avec son adaptation sulfureuse d'un roman de Philippe Djian, est mort à l'âge de 75 ans.

Jean-Jacques Beineix, réalisateur de 37°2 le matin et de Diva, est mort à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé son frère Jean-Claude ce vendredi à l'AFP.

Il avait révélé en 1986 Béatrice Dalle avec 37°2 le matin, adaptation sulfureuse d'un roman de Philippe Djian. Grand succès, cette histoire d'amour et de folie avait réuni 3,6 millions de spectateurs. Nommé à neuf reprises aux César, 37°2 le matin fut nommé à l'Oscar du meilleur film étranger.

Avec Luc Besson (Subway), Jean-Jacques Beineix incarnait une nouvelle génération de réalisateurs très influencés par l'esthétique publicitaire et des clips. Il avait réalisé en tout six films, dont Diva (1980), sur un scénario de Jean Van Hamme, La Lune dans le caniveau (1983), avec Gérard Depardieu et Nastassja Kinski, et IP5: L'île aux pachydermes (1992), l'ultime film d'Yves Montand.

Nouvelle génération

Né à Paris, Beineix avait entamé des études de médecine avant de préparer la prestigieuse école de cinéma Idhec (aujourd'hui Femis) qu'il avait raté de peu.

Il avait ensuite débuté comme assistant-réalisateur de Jerry Lewis (The Day The Clown Cried) et de Claude Zidi (L'Aile ou la Cuisse, L'Animal) et avait signé quelques publicités, comme le spot anti-Sida multi-diffusé Il ne passera pas par moi.

Beineix avait également tenté une carrière à Hollywood. Il n'avait pas réussi à s'y faire un nom, refusant notamment Le Nom de la rose et Alien 3. Après avoir quitté le projet d'adaptation de Chapeau melon et bottes de cuir, il était rentré en France.

Après plusieurs échecs au box-office et un dernier long-métrage en 2001, Mortel transfert, Beineix s'était mis en retrait dans les années 2000 et 2010, se consacrant à la production et à la réalisation de documentaires. Il avait essayé de développer plusieurs projets (Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, Le Démon de Hubert Selby, Jr), sans succès. Beineix avait aussi écrit plusieurs livres dont ses mémoires Les Chantiers de la gloire.

Jérôme Lachasse avec AFP