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Cinéma

James Bond : au service de sa brutalité

Les chercheurs de l'université Otago ont visionné 22 films de l'agent 007, notant systématiquement tous les faits de violence.

Les chercheurs de l'université Otago ont visionné 22 films de l'agent 007, notant systématiquement tous les faits de violence. - -

Une étude néo-zélandaise a mesuré le degré de violence de 22 James Bond depuis le premier opus de la série, en 1962. Surprise, elle a doublé.

James Bond fait usage de son "permis de tuer" de plus en plus librement, au gré des films dont il est le héros depuis 50 ans. Selon une étude de l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, le nombre d’actes violents a doublé depuis les premiers opus, dans les années 60.

L'étude s'intéresse aux conséquences sur les jeunes spectateurs de l'augmentation de la violence dans la culture populaire. Afin de mettre des chiffres sur cette augmentation, les chercheurs ont pris pour exemple l’une des séries les plus emblématiques du cinéma, permettant ainsi de proposer année après année une mesure de cette violence. Et la série James Bond semble illustrer pafaitement le phénomène.

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"Quantum of Solace" doublement violent

Les chercheurs de l'université Otago ont visionné 22 films de l'agent 007, notant systématiquement tous les faits de violence. Ils les ont classés sous deux catégories: violence légère ou sérieuse.

L'étude, publiée cette semaine dans la revue américaine spécialisée Archives of Pediatric and Adolescent Medecine, montre qu'il y a deux fois plus de faits de violences dans Quantum of Solace (2008) que dans le premier film de la série, James Bond 007 contre Dr No (1962).

Réalisée avant la sortie de Skyfall, l’étude ne prend malheureusement pas en compte le dernier opus, qui se serait certainement trouvé dans le trio de tête.

>> Voir le tableaux de morts selon les chiffres d'Allouttabubblegum.com :

Les violences légères stagnent

Globalement, on remarque que le nombre de violences "légères" (bousculades, tapes) est inchangé, alors que celui de violences "sérieuses" (coups, attaques armées, susceptibles d'entraîner de grales blessures ou même la mort) a, lui, triplé.

"Des études poussées montrent que le visionnage par de jeunes spectateurs de la violence dans les médias peut contribuer à une désensibilisation envers les faits de violence ou les comportements agressifs", souligne le professeur Bob Hancox, co-auteur des recherches.

Selon l'équipe de l'université néo-zélandaise, le film le moins violent de la série des James Bond est Live and let die (Vivre et laisser mourir, 1973), premier film avec Roger Moore dans le rôle de l'espion.

>> Voir la répartition des victimes par acteur :

Olivier Laffargue