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Film "navrant" ou "blockbuster de l'été"? Face à "F1", avec Brad Pitt, la critique n'est pas à fond

Brad Pitt sur le Grand Prix d'Abu Dhabi pour le tournage du film "F1" de Joseph Kosinski en 2024

Brad Pitt sur le Grand Prix d'Abu Dhabi pour le tournage du film "F1" de Joseph Kosinski en 2024 - Andrej ISAKOVIC / AFP

Face à ce long-métrage porté par un Brad Pitt en pilote sur le retour, la critique peine à se mettre d'accord.

Un blockbuster taillé pour l'été. C'est ce mercredi 25 juin qu'est sorti sur les écrans F1, le film, long-métrage centré sur Brad Pitt dans la peau d'une ancienne gloire de la course automobile. Une star hollywoodienne, un scénario entre action et suspense... et des critiques mitigées.

Il y avait beaucoup à attendre de ce nouveau film de l'Américain Joseph Kosinski, qui a signé l'un des grands cartons de 2022 avec Top Gun: Maverick, dont les recettes ont dépassé le milliard de dollars. Tom Cruise y retrouvait le rôle de Maverick, pilote de chasse qu'il avait incarné dans un premier volet en 1986.

Sur le papier, F1, le film est fabriqué sur le même modèle: un sex-symbol américain incarne un prodige assis derrière un volant, amené à relever un nouveau défi qui le confronte à la nouvelle génération. Car Sonny Hayes, le personnage campé par Brad Pitt, renoue avec la Formule 1 trente ans après un grave accident, et se retrouve à collaborer avec un jeune diamant brut de la discipline. Mais contrairement à Top Gun 2, ce divertissement plein de testostérone ne fait pas l'unanimité du côté de la critique.

"Une caricature de success story cousue de fil blanc, avec Brad Pitt en autopromo", soupire notamment Télérama, déplorant un scénario "navrant de pauvreté".

Intrigue "famélique"

C'est bien le script qui concentre la majorité des critiques négatives: "sans surprise" pour Les Echos, "famélique"' selon Ouest France, "vieillot" d'après 20 minutes.

Sur la même note, Libération fatigue devant cette "épilepsie scénaristique" mais s'afflige également d'un virilisme "premier degré", "comme si les clichés de 2025 pouvaient être les mêmes qu’il y a vingt ans, ou qu’un retour à l’ordre des choses devait désormais calmer les ardeurs woke d’Hollywood".

Miroir du virage trumpiste?

Le Monde livre une analyse similaire: "À l'heure où les studios, dans l’ombre du second mandat de Trump, mettent en veilleuse leur politique woke, ce film célèbre en fanfare le retour du vieil homme blanc à la virilité charmeuse."

Pour beaucoup, c'est précisément ce charme qui porte F1: "Si on pardonne beaucoup de choses à ce film, c’est aussi grâce à (Brad Pitt)", reconnaît Première, quand Paris Match décrit un film "tout à (sa) gloire".

D'autres critiques plus clémentes, comme celle de Filmsactu, saluent une "immersion sensorielle totale": "On vit littéralement la course", se réjouit le site en décrivant "un divertissement XXL, qui assume son côté grand public tout en imposant une vraie patte visuelle."

Franceinfo se montre particulièrement enthousiaste: "Excellente distribution, protagonistes aux histoires personnelles attachantes, plans à couper le souffle des voitures de course en action, émotion et adrénaline sont les parfaits ingrédients pour faire de F1, le film (...) le blockbuster de l'été."

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV