Decay : le film de Zombies tourné clandestinement au CERN

Decay, un film de zombies classique, si ce n'est qu'il a été tourné dans les sous-sols du CERN... sans l'autorisation du laboratoire. - -
"Le film n'a ni été autorisé ni approuvé par le CERN". Dès les premières secondes, la courte phrase tente déjà de vous plonger dans le mystère. Et pour cause, Decay (Décomposition) est un long-métrage sur les Zombies, tourné clandestinement dans les sous-sols du prestigieux centre pour la recherche nucléaire.
Téléchargeable gratuitement sur le site officiel : www.decayfilm.com, le film (1H16) est également disponible sur Youtube, et en HD s'il vous plaît.
Réalisé par des étudiants britanniques, Decay a rapidement fait le buzz, dépassant les 80.000 vues cinq jours après avoir été posté sur Youtube. Et si Decay a été tourné sans l'autorisation ni la caution du CERN, le laboratoire n'a cependant pas cherché à interdire sa diffusion sur Internet.
Plus surprenant, la hiérarchie ne semblait pas être au courant du tournage, "car il n'y a eu aucune demande d'autorisation", se justifie une porte-parole du CERN, ajoutant que le laboratoire accueille des milliers d'étudiants. Façon de dire qu'ils ne peuvent pas surveiller tout le monde...
Decay a donc bien été tourné clandestinement, même si aucune scène n'a été filmée dans le tunnel du collisionneur. "Évidemment", puisqu'il est "hautement sécurisé", explique la porte-parole.
"La plus grande découverte en physique pourrait bien être la dernière"
Au centre du film : le Grand collisionneur de hadrons, l'accélérateur de particules du CERN (le plus puissant au monde) auquel on doit notamment les recherches sur le boson de Higgs.
Le scénario du film imaginé par les étudiants britanniques : le LHC devient incontrôlable et produit des radiations qui, fatalement, rongent les cerveaux humains... et les transforment en zombies.
Les cinq héros vont donc tenter de s'échapper d'un dédale des sous-terrains sombres, poursuivis par des physiciens aux cerveaux grillés tentant de les dévorer.
Pendant ce temps, le directeur général du CERN, sans scrupules, préfère faire passer l'avancée de la science avant les intérêts de l'espèce humaine, abandonnant les héros à leur sort.
La "zombie-mode"
Si "l'univers zombies" ne date pas d'hier (Night of the Living Dead, Walking Dead, 28 jours plus tard ou encore Zombie Land...), le phénomène semble être de plus en plus à la mode. Après les terribles évènements du "cannibale de Miami", de Luka Magnotta ou de l'homme dont le coeur a été dévoré par son colocataire, des rumeurs de débuts d'une invasion zombie ont même émergées.
Et si le phénomène est toujours plus ou moins traité avec humour, les Américains ont tout de même créé des formations pour "survivre aux zombies" ! En Australie, la Première ministre Julia Gillard est même intervenue publiquement pour assurer ses compatriotes de son soutien face aux "zombies" (et au triomphe de la pop coréenne, une menace bien plus réelle).
De leur côté, les étudiants réalisateur de Decay ont en tout cas pris leur projet très au sérieux. En plus du site officiel, un compte Twitter et une page Facebook ont été créés. Un trailer est également disponible. Il faut dire qu'en ces temps de "fin du monde", surfer sur cette "vague catastrophe" est toujours rentable.