"C'est de la m****", Ridley Scott fustige la "médiocrité" d'Hollywood et préfère regarder sa propre filmographie

Le réalisateur de "Gladiator" et "Blade Runner" a livré une critique sans appel contre l'industrie cinématographique actuelle et a confié regarder ses propres films plutôt que les long-métrages produits actuellement.

Hollywood se noie-t-elle "dans la médiocrité" ? Ce sont les propos de Ridley Scott face au public du BFI Southbank de Londres, dimanche 5 octobre. Lors d'une rétrospective consacrée à sa carrière, le cinéaste de 87 ans a vertement l'industrie cinématographique contemporaine.

"La quantité de films réalisés aujourd'hui, littéralement dans le monde entier — des millions. Pas des milliers, des millions... et la plupart, c'est de la m****", a-t-il déclaré selon les propos rapportés par Deadline.

Pour le réalisateur, les films sont trop souvent sauvés par les effets numériques, faute d'avoir "d'abord quelque chose de génial sur papier". Interrogé sur son film "doudou" favori, le cinéaste britannique a donné une réponse étonnante.

"En fait, en ce moment, je trouve qu'on se noie dans la médiocrité. Et donc ce que je fais — c'est horrible — mais j'ai commencé à regarder mes propres films, et en fait ils sont plutôt bons ! Et aussi, ils ne vieillissent pas."

Le réalisateur mentionne notamment La Chute du faucon noir (2001), film de guerre intense basé sur des événements réels en Somalie. "J'ai regardé Black Hawk Down (ndlr: le titre original) l'autre soir et je me suis dit : 'Comment diable ai-je réussi à faire ça ?'", renchérit-il.

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19:13

Gladiator 3 déjà en gestation

Malgré sa vision pessimiste de l'industrie, Ridley Scott ne ralentit pas la cadence. Après avoir terminé The Dog Stars, le cinéaste a révélé ses plans pour Gladiator 3: "Il est là et il est techniquement l'empereur de Rome, et donc j'ai une idée de ce que je pense que ça devrait être", a-t-il expliqué.

Si Gladiator 2 avec Paul Mescal a bénéficié d'un accueil triomphal en salles, le film a essuyé des critiques de presse moins enthousiastes.

Sophie Hienard